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Un regard sur les chiffres de l’élection iranienne

Un regard sur les chiffres de l’élection iranienne

CNRI – L’industrie de la fraude électorale du pouvoir intégriste en Iran s’est rôdée au fil des ans. Une des façons les plus simples de truquer l’élection est de multiplier les votes réels pour des candidats par un facteur (ᵡ?) pour que le nombre de participants à l’élection soit supérieur aux chiffres réels.

Un autre moyen de tricher est d’imprimer des bulletins additionnels et de produire des urnes frauduleuses dans des lieux secrets et de les placer dans des bureaux de vote, afin que le nombre de participants soit plus élevé dans les sondages.

Peut-être que l’exemple le plus probant est celui donné par le candidat malheureux Mir Hossein Mousavi (ancien premier ministre) en 2009. Le 4 juillet 2009, le rapport du comité de Mousavi sur l’élection a évoqué les cas de démagogie et de fraude électorale astronomique du régime théocratique. Ce rapport a révélé que le ministère de l’Intérieur et 25 de ses gouverneurs militaires ont utilisé au total entre 22 et 32 millions de bulletins en plus de ce qui était prévu. De plus, dans la salle de l’« acceptation des votes », qui est la salle secrète du ministère de l’Intérieur, ils ont produit les chiffres qu’ils souhaitaient.

Ceci, bien évidemment, est lié à l’élection de 2009. Lors de cette élection de 2017, l’impression de bulletins supplémentaires a pris des proportions astronomiques.

Selon les médias officiels, le nombre de bulletins imprimés pour l’élection de cette année était de plus de 200 millions. La source de ce chiffre est la force terroriste Qods via son site Tasnim, le 4 avril 2017. Ce site, lié au régime iranien, a affirmé que le nombre exact de votants était 56 410 234 personnes.

Il faut noter que les 200 millions de bulletins imprimés concernent trois élections tenues le même jour, au même moment. Il s’agit :

L’élection présidentielle

Les élections municipales

Les élections de mi-mandat du parlement

Les deux premières se sont tenues à travers tout le pays, et, normalement, les bulletins auraient dû être imprimés pour les 56 millions de votants éligibles.

Mais pour les élections parlementaires de mi-mandat, qui se tenaient seulement dans quatre provinces, 60 à 70 millions de bulletins n’étaient pas nécessaires, notamment à cause des élections pour les circonscriptions suivantes :

Maragheh et Ajabshir

Ahar et Haris dans l’est de l’Azerbaïdjan.

Ispahan (la ville d’Ispahan)

Et celles de Bandar Lengeh, Bastak et Parsiyan à Hormozgan.

La population de ces quatre circonscriptions est respectivement:

Ahar et Haris = 192 000 personnes

Maragheh et Ajabshir = 314 000 personnes

Ispahan (ville d’Ispahan et non pas toute la province) = environ 1, 6 millions

Bandar Lengeh, Bastak et Parsiyan = moins de 200 000 personnes

Le nombre total de votants éligibles pour ces quatre circonscriptions s’élève à moins de deux millions et demi.

Ce qui veut dire que par rapport aux expériences précédentes, pour ces trois élections, en aucun cas plus de 150 à 160 millions de bulletins étaient nécessaires et il n’est pas clair ce qui est arrivé aux 40 millions de bulletins en plus et pourquoi ceux-ci ont été imprimés.

Sans parler que selon les statistiques officielles du ministère de l’Intérieur, sous l’ensemble des années où le régime a été au pouvoir, il y a toujours eu entre 25 et 49 % de votants éligibles qui ont refusé de participer aux élections.

Le candidat Ghalibaf a déclaré lors des débats pour la présidentielle que le gouvernement actuel représentait seulement 4 % de la population. Et par rapport aux votes des circonscriptions des factions d’opposition, qui est inférieure aux votes de cette faction, le nombre total de soutiens du régime n’est pas supérieur à 6 à 7 % de la population.

Malgré les données officielles, on peut clairement voir l’étendue des « fraudes électorales » du régime théocratique.

 

Voir aussi : 

Vidéo – Iran- élection : les réseaux de la résistance iranienne multiplient les affichages à travers le pays