vendredi, mars 29, 2024
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Un colloque international a été organisé à Paris à l’invitation du Comité français pour un Iran démocratique

Appel de hautes personnalités européennes et américaines lors d’un colloque à Paris :
• La communauté internationale doit contraindre l’Irak à cesser de violer ses engagements auprès de l’ONU concernant Achraf
• L’étiquette illégale de terroriste collée par les USA à l’OMPI contribue au massacre des habitants d’Achraf et bloque leur transfert vers des pays tiers ; elle doit être retirée immédiatement
• Maryam Radjavi : L’ONU ne doit pas garder le silence envers les violations par l’Irak de ses engagements ; le HCR doit octroyer le statut collectif de réfugiés aux habitants d’Achraf, empêcher leur massacre et contribuer à leur transfert aux pays tiers
• Maryam Radjavi : j’appelle le conseil de sécurité de l’Onu à intervenir de toute urgence pour empêcher la construction d’une prison à Liberty et les violations par le gouvernement irakiens de ses engagements
• Maryam Radjavi : Le monde entier réclame aujourd’hui des sanctions contre les mollahs, mais la politique de complaisance des USA et les hésitations des autres Etats occidentaux affaiblissent ces décisions. Pour contrer le danger atomique du régime, il faut accompagner ces sanctions d’un soutien à la lutte du peuple iranien pour un changement de régime.

Vendredi 20 janvier, un colloque international a été organisé à Paris à l’invitation du Comité français pour un Iran démocratique, où de grandes personnalités européennes et américaines ont lancé une mise en garde contre le déplacement forcé des habitants d’Achraf au camp Liberty que le gouvernement irakien est en train de transformer en prison.
Les intervenants ont fustigé l’Irak pour les violations systématiques de ses engagements auprès des Nations Unies et des USA, notamment les infractions répétées au protocole d’accord. Ils ont exprimé leurs préoccupations quant aux intrigues du régime iranien pour faire échouer l’issue pacifique dans la crise d’Achraf, et appelé l’ONU, les USA et l’UE à une démarche urgente pour sortir de l’impasse créée par l’Irak et remettre sur les rails l’issue pacifique.
Les intervenants ont par ailleurs critiqué le département d’Etat américain pour l’étiquette de terroriste qu’il continue de coller aux à l’OMPI. Ils ont rappelé le grand consensus aux Etats-Unis et dans le monde contre cette étiquette injuste, qu’ils ont décrite comme le principal justificatif au massacre des habitants d’Achraf et le principal obstacle à leur réinstallation dans les pays tiers, ce qui engage davantage la responsabilité des USA dans le dossier d’Achraf.

Sont intervenus  : Maryam Radjavi, Présidente élue de la Résistance iranienne, Rudy Giuliani, ancien maire de New York et candidat à la présidentielle américaine de 2008 ; le général Hugh Shelton, ancien chef d’état-major des armées américaines (1997-2001); le juge Michael Mukasey, ancien ministre américain de la Justice (2007-2009); Ingrid Betancourt, ancienne candidate à la présidentielle de Colombie (2002); Porter Goss, ancien directeur de la CIA (2003-2006); John Sano, ancien directeur adjoint des services secrets et ancien membre de la Direction nationale des Renseignements; le général David Phillips, commandant de la police militaire américaine (2008-2011); Philippe Douste-Blazy, ancien ministre français des Affaires étrangères et secrétaire général adjoint de l’ONU; Yves Bonnet, préfet honoraire et ancien directeur de la DST ; Geir Haarde, ancien Premier ministre islandais (2006-2009); Carlo Ciccioli, député italien; Lord Ken Maginnis, membre de la Chambre britannique des Lords; André Glucksmann, membre des « Nouveaux Philosophes Français »; Aiham Samarrae, ancien ministre irakien. Le colloque a été ouvert par François Colcombet, magistrat et ancien député, et présidé par William Bourdon, éminent avocat des droits de l’homme.

Maryam Radjavi, l’invitée d’honneur, a affirmé : Malheureusement, les gouvernements occidentaux et particulièrement les Etats-Unis continuent à rechercher une forme de complaisance et de connivence avec le fascisme religieux. L’insistance pour maintenir de manière illégitime l’OMPI sur la liste du terrorisme forme la pierre angulaire de cette politique. Tant que le l’OMPI restera injustement inscrite sur la liste noire du département d’Etat américain, le régime des mollahs aura la certitude que ses menaces ne rencontreront aucune réaction de fermeté. C’est un leurre ou une illusion de croire qu’une politique qui entrave la plus grande et la mieux organisée des oppositions à ce régime, peut en même temps être capable de fermeté face à ce régime.

Maryam Radjavi a ajouté : La question des sanctions contre la dictature religieuse est devenue aujourd’hui une requête internationale. Nous nous sommes toujours réjouis de l’application de sanctions, en particulier de l’obstruction de la Banque centrale et des sanctions pétrolières contre ce régime. Pourtant nous savons que pour maitriser le danger atomique des mollahs, ces sanctions doivent être accompagnées d’un soutien à la lutte du peuple iranien pour un changement de régime.  Toutefois, la décision de l’Union européenne et les amendements de la Chambre des Représentants et du Sénat américains interdisant les transactions pétrolières avec le régime, constituent un grand pas en avant. Mais la politique de complaisance du gouvernement américain actuel et d’hésitation du reste des gouvernements occidentaux affaiblissent cette décision pour retarder les échéances et pour opter en faveur d’une politique dont le critère est de ne pas fâcher le fascisme religieux.

Corriger cette politique en son point crucial, a ajouté Mme Radjavi, cela commence par mettre fin à cette inscription illégale sur la liste noire. Cette inscription a servi de prétexte au gouvernement irakien pour commettre deux massacres à Achraf ces trois dernières années et sert aussi de prétexte à de très nombreuses exécutions en Iran. Cependant, la radiation de l’OMPI de cette liste ne favorise pas uniquement les intérêts du peuple iranien, mais contribue aussi à corriger une politique catastrophique et sert la paix et la sécurité à travers le monde.

Concernant la sécurité et la protection des habitants d’Achraf, Mme Radjavi a précisé : Avant qu’il ne soit trop tard pour trouver une solution, il nous faut avertir que le régime des mollahs et le gouvernement irakien sont en train d’abuser de manière dangereuse des organes de l’ONU pour faire passer les Achrafiens d’une situation menaçante à une situation catastrophique. Il ne faut pas que la confiance faite à l’ONU devienne, sous le jeu du gouvernement irakien, un instrument afin de construire une prison dans une base pour les habitants d’Achraf. Le monde est témoin que le gouvernement irakien ne veut, ni ne peut tenir les promesses qu’il a faites à l’ONU et à la communauté internationale. Mais la question essentielle est de savoir pourquoi l’ONU garde le silence là-dessus ?

L’ONU, a estimé Mme Radjavi, dispose de la plus haute confiance, des plus hauts pouvoirs et in fine de la plus haute responsabilité dans cette affaire. Aussi, lorsque le gouvernement irakien mène une politique de sabotage, elle ne doit pas se soustraire à ses responsabilités.

Cinq mois après la demande d’asile de chacun des Achrafiens, pourquoi ne voit-on aucun effet du rôle de facilitateur pour déterminer leur statut de réfugié, a demandé Mme Radjavi. Les obstacles que pose le gouvernement irakien, font que le HCR doit adopter la méthode de détermination collective en une seule fois du statut de refugié pour les Achrafiens. Il s’agit d’une étape indispensable pour garantir la sûreté et la sécurité des Achrafiens face à de multiples dangers incontrôlables.

On retiendra notamment parmi les interventions, celle de Rudy Giuliani qui a déclaré :
Nous n’allons pas laisser qu’on les opprime. Nous n’allons pas laisser qu’on leur fasse du mal.  Nous n’allons pas laisser qu’on les ignore et nous n’allons pas laisser l’ONU, le régime iranien, Maliki ou même les USA  se tenir à l’écart et regarder comment on les oublie. Quoi qu’il arrive, nous les défendrons, nous sommes avec eux comme si nous étions à leurs côtés dans ce camp. Ce qu’on leur fera, c’est à nous aussi qu’on le fera.

Philipe Douste-Blazy à pour sa part estimé que : Tant qu’il n’y a pas un espace minimum d’au moins 5 Km2, avec les moyens nécessaires, tant que les conditions minimales exigées par les habitants, notamment en matière d’acheminement de leurs biens et de leurs véhicules, du respect de leur espace privé ou de l’annulation des mandats d’arrêt fabriqués de toutes pièces pour les harceler et les livrer au régime iranien ne sont pas réunis, le transfert vers le nouveau camp ne sera qu’un déplacement forcé inacceptable et contraire à toutes les conventions. Je demande que le secrétaire général ne signe pas un accord dans ce sens.

Le général Shelton a affirmé : Le cauchemar des mollahs c’est de voir les USA retirer l’OMPI de sa liste des organisations terroristes  parce que l’OMPI est l’ennemi juré de Téhéran (…)
Evoquant la situation au camp Liberty et les récentes déclarations de Maliki, le général Shelton a affirmé: « L’ambassadeur Kobler, représentant spécial du Secrétaire général de l’ONU, doit porter les violations du protocole d’accord  à l’attention du Secrétaire général et du Conseil de sécurité. C’est ce pourquoi l’ambassadeur Kobler est payé, si Maliki ne respecte pas le protocole. »

Me William Bourdon, a souligné que : En se battant pour la communauté d’Achraf  nous nous battons pour le droit. Ils sont devenus un symbole de la bataille pour les Droits de l’Homme pour l’Humanité toute entière. Il a ajouté : Le régime iranien continue de fabriquer, par le biais du gouvernement irakien, des mandats d’arrêt frauduleux contre des démocrates qui veulent établir la liberté en Iran.

Ingrid Betancourt a martelé : Il est temps de rejeter un déplacement forcé des habitants d’Achraf et de  nous battre pour leur sureté et leur sécurité et de ne pas être trompés par la désinformation du régime iranien et de son allié Nouri Al-Maliki.

Secrétariat du Conseil national de la Résistance iranienne
Le 20 janvier 2012