jeudi, mars 28, 2024
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Trois courageux détenus politiques écrivent depuis la prison en Iran pour soutenir le Grand Rassemblement de la Résistance

Trois courageux prisonniers politiques iraniens, Ali Moezi, Chahine Zoghitabar et Abolqassem Fouladvand ont écrit depuis leur cellule de prison en Iran pour soutenir le Grand Rassemblement de la Résistance iranienne qui a eu lieu le 1er juillet à Paris.

Ali Moezi est un prisonnier politique depuis les années 1980 et a deux filles membres de l’OMPI. Malgré le fait qu’il ait déjà purgé sa peine, qui finissait en décembre 2015, le régime l’a de nouveau condamné à un an d’emprisonnement et continu de refuser de le mettre en liberté. Dans sa lettre depuis la prison centrale de Téhéran, il a écrit :

« On ne renoncera jamais aux revendications historiques de notre peuple jusqu’au moment où verra le jour un Iran libre et démocratique. Le pluralisme, les libertés fondamentales, la laïcité, les droits des minorités ethniques et religieuses, l’égalité homme/femme, l’égalité des opportunités et la souveraineté populaire constituent ces revendications.

Comme l’a si bien dit Mme Maryam Radjavi, la Résistance est ce que nous avons de plus précieux dans ce chemin. Elle a aussi parlé de mille foyers de résistance.

Un régime qui craint les débats télévisés et les manifestations qu’il organise lui-même, ne tiendra jamais face aux foyers de résistance. Et maintenant nous parlons de mille foyers de résistance qui ont puisé leurs sources d’inspiration, de la résistance des Moudjahidine du camps Achraf.

Khamenei vient récemment de mettre en garde contre le jour où 90% de la population s’abstiendra à participer à ses élections. On dirait qu’il connaît le mieux le nombre réel des personnes qui ont boycotté les élections et il sait mieux que quiconque que participer aux suffrages ne veut pas nécessairement dire approuver le pouvoir en place. Il sait très bien qu’une grande partie des personnes sont venus voter de peur du bourreau qui était le candidat favori du Guide suprême et leurs votes se traduisaient par un rejet de celui-ci. Khamenei a ainsi révélé sa peur des lueurs de résistance.

Madame Maryam Radjavi avait raison de dire « ni turban noir, ni turban blanc, une Iran libre ne va pas de pair avec l’existence d’un Guide religieux ».

À bas le principe de la dictature religieuse, Vive la LIBERTÉ.

Quant au Grand Rassemblement des Iraniens, cette année à Paris, je sais qu’elle sera bien plus grandiose que les années précédentes. Je me sens parmi vous depuis ma cellule de prison et je vous salue tous pour avoir élevé la volonté et la foi au renversement du pouvoir, en participant à ce rassemblement.

Bravo à vous tous,

Vive Maryam Radjavi, l’Honneur de l’Iran »
Chahine Zoghitabar, un jeune sympathisant des Moudjahidine du Peuple arrêté pour ses convictions politiques, a écrit depuis la Prison Gohardacht :

« Chers compatriotes résidants à l’étranger. Je sais que malgré vos préoccupations, vous allez participer nombreux comme chaque année, à ce rassemblement. Ceci relèvera le moral de tous les prisonniers politiques et montrera le véritable choix du peuple iranien qui n’est pas incarné par les mollahs et les miliciens, mais par la Résistance pour la LIBERTÉ. »

 

 

Abulqassem Fouladvand, arrêté le 11 juin 2013 et condamné à 18 ans d’emprisonnement le 8 février 2014 pour avoir eu des liens avec l’Organisation des Moudjahidines du Peuple d’Iran et pour avoir insulté le guide suprême des mollahs, a écrit depuis la Prison Gohardacht :

« La génération des résistants dirigés par Maryam Radjavi ont fait la preuve d’une lutte hors de commun qui est devenue un symbole dans le monde entier. Leur esprit d’altruisme et leur sincérité ont épousé une ligne politique tracée par un dirigeant puisant sa force dans un esprit humaniste, pour confirmer l’authenticité de leur mouvement.

Aujourd’hui, neuf mois après le transfert des résistants de l’Armée de libération nationale iranienne (ALNI) de l’Irak vers l’Albanie, nous assistons à un changement de phase dû à cette persévérance inégalable. Les autorités européens, américains et régionaux reconnaissent aujourd’hui le bienfondé des mises en garde de la présidente du Conseil national de la résistance iranienne, Mme Maryam Radjavi, qui répétait pendant toutes ces années que le danger de l’intégrisme et du Califat du Guide suprême est mille fois plus dangeureux que celui du nucléaire de la théocratie iranienne.

En Iran, le Guide suprême déjà affaibli par l’accord nucléaire, a cédé, au cours de la récente Présidentielle en Iran, à ses craintes d’une rébellion dans le pays, mettant au grand jours la division qui écartèle le sommet de son régime. Ce sont les résistants et les réseaux de résistance à l’intérieur du pays qui en ont été les principaux gagnants. Cette mise en scène a en effet dénoncé la totalité d’un pouvoir conduit par des « charlatans » et des « bourreaux » et a été une démonstration de la volonté du peuple pour renverser le régime moyenâgeux des mollahs et soutenir Maryam Radjavi.

La déroute de Khamenei dans des élections truquées a été si vertigineux qu’il a reconnu à maintes reprises la désagrégation de son pouvoir politique à tous les niveaux. Son fameux directif de « feu à volonté » inculqué à ses sbires a accéléré la marche de son régime vers la chute.

Il ne reste plus qu’à nous et vous, Iraniens résidants à l’étranger, de nous soulever. Le Rassemblement intitulé « Pour un Iran Libre » est une démonstration de la puissance de ce mouvement pour renverser le pouvoir en place. Chacun de nous trouve donc l’occasion de se joindre à cette élan et se ranger aux côtés des véritables démocrates iraniens. Soulevons-nous pour libérer cette Iran si chérie des griffes des mollahs criminels.

C’est une occasion pour redire « NON » au pouvoir des mollahs et pour réaffirmer un soutien généralisé au seul mouvement organisé de résistance à l’intérieur et à l’extérieur du pays. Il faut montrer à l’opinion internationale qu’il n’y a pas d’autre issue au problème de l’Iran.

J’espère qu’en participant à ce rassemblement important du 1er juillet à Villepinte, vous serez la voix de nous, prisonniers politiques enfermés derrière les barreaux.

À bas le principe de la dictature religieuse. Vive la LIBERTÉ. Vive l’armeé de libération nationale. Vive Radjavi. »