Le 15 mars 2017, Struan Stevenson, le président de l’Association européenne pour la liberté en Irak (EIFA), a publié un communiqué de presse concernant la nomination d’un criminel de guerre en tant qu’ambassadeur iranien en Irak. Voici le communiqué :
Les médias iraniens ont rapporté que le gouvernement irakien avait accepté le brigadier général révolutionnaire, Iraj Masjedi, un haut conseiller de Qassem Soleimani, commandant de la force Qods, en tant qu’ambassadeur du régime iranien à Bagdad. Les médias ont écrit : « L’ambassade iranienne à Bagdad est considérée un des postes stratégiques à l’étranger et la sélection de son ambassadeur est cruciale. » Masjedi avait déclaré en janvier 2017 que les rôles précurseurs en Iran sont Damas et Alep en Syrie et Mossoul et Falloujah en Irak.
Après l’invasion américaine en Irak en 2003 et l’erreur mortelle des États-Unis en ouvrant la porte de l’Irak à la dictature théocratique iranienne, l’Irak est devenue une plateforme pour l’exportation du terrorisme et la déstabilisation des pays dans la région. Ce n’est pas étonnant que les ambassadeurs iraniens en Irak aient presque tous été des commandants de la force Qods.
La principale mission de Masjedi est la consolidation et l’expansion de l’hégémonie iranienne sur l’Irak. C’est le point le plus important pour l’exportation de la crise et de l’insécurité dans la région. Son agenda comporte :
• L’utilisation de l’Irak pour intervenir dans les pays voisins. L’Iran cherche particulièrement à pouvoir intervenir en Arabie Saoudite grâce à l’Irak lors de n’importe quel évènement dans la région.
• L’ingérence dans les élections irakiennes de 2018, empêchant une élection libre et bloquant la victoire des forces patriotiques et nationalistes. Ce qui sous-entend le retour d’un Nouri al-Maliki ultra corrompu et sectaire vicieux ainsi que son équipe au pouvoir.
• L’expansion d’Hashd al-Shaabi et des militants liés au corps des gardiens de la révolution islamique (Pasdaran) en Irak et leur domination sur les militaires, les politiques, la sécurité et l’économie irakienne. L’Iran souhaite renouveler l’expérience des Pasdaran en Irak.
• Contourner les sanctions internationales contre l’Iran en utilisant les installations en Irak, notamment en utilisant la banque centrale irakienne.
• Le contrôle des Pasdaran sur les ressources en pétrole de l’Irak et ses projets économiques.
Dans une interview avec l’agence de presse ISNA le 8 mars, Masjedi a reconnu certains des objectifs mentionnés ci-dessus et par rapport aux élections de 2018, il a déclaré : « Nous encourageons la coopération entre les groupes chiites, mais l’entrée d’individus à problèmes au pouvoir doit être empêché. »
En 2005, le Conseil national de la Résistance iranienne a révélé un document complètement secret lié aux Pasdaran qui comprenait une liste de 32 000 Irakiens salariés en Irak. Depuis 2003, ces individus sont entrés en Irak de façon organisée et sous la direction et le contrôle direct des commandants des Pasdaran, dont Qassem Soleimani, Iraj Masjedi, Ahmad Forouzandeh et Hamid Taghavi. Ils ont infiltré l’appareil politique, économique, militaire et de sécurité de l’Irak. Dans ce document, les comptes bancaires et les salaires, la date de leur recrutement par les Pasdaran en Iran, le nom de l’unité dans laquelle ils ont servi et leurs numéros personnels ont été identifiés. Malheureusement, les États-Unis n’avaient pas payé attention à ce document à ce moment-là et leur indifférence concernant la présence de ces agents a joué un grand rôle dans la création de la situation catastrophique actuelle en Irak.
Iraj Masjedi a créé un réseau terroriste, des milices et les Hashd al-Shaabi irakiens. Depuis la création de la force Qods, Masjedi est devenu le commandant de la première division, dont la tâche était de mener à bien des opérations terroristes en Irak et elle contrôlait le 9 Badr et le conseil suprême des groupes terroristes. D’autres milices qu’il a formées plus tard sont désormais impliquées dans des tueries et des crimes en Irak et en Syrie. Faleh Fayyaz, le chef d’Hashd al-Shaabi, qui avait été le conseiller en sécurité nationale du gouvernement irakien, tout comme celui de forces terroristes comme AbuMahdi al-Mohandes et Hadi al-Ameri, Qais al-Khazali, Akram al-Kaabi, Hashem al-Moussawi et de nombreux autres commandants de milices, était sous le contrôle de Masjedi. Il est connu que la plupart des activités terroristes en Irak ces 14 dernières années et les attentats et les tueries de civils irakiens, ont tous été mené sous sa supervision.
Les bombardements contre les forces de coalitions, le kidnapping de citoyens britanniques à Bagdad, l’attaque sur les quartiers généraux des forces américaines à Karbala en 2007, ont toutes été des opérations guidées par Masjedi. De plus, toutes les attaques de missiles, les tueries et les kidnappings des membres de l’opposition (OMPI) pendant les années d’occupation du camp Ashraf et Liberty en Irak, ont été menés par Masjedi ou les milices sous ses ordres.
Il ne fait aucun doute que Masjedi est un criminel de guerre et qu’il devrait être traduit en justice. Sa présence en Irak en tant que diplomate n’est pas seulement une claire violation des standards et pratiques diplomatiques reconnus, mais c’est aussi une accentuation de la crise et du terrorisme en Irak.
L’Association européenne pour la liberté en Irak (EIFA) condamne fermement la nomination de ce criminel de guerre en tant qu’ambassadeur et demande au Conseil de sécurité des Nations-Unies, aux États-Unis et à l’Union européenne, qui sont responsables de la situation en Irak, d’intervenir immédiatement pour empêcher le déploiement de Masjedi en tant qu’ambassadeur en Irak.