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Qui est Mohammad Javad Zarif, ministre des Affaires étrangères du régime iranien

Qui est Mohammad Javad Zarif, ministre des Affaires étrangères du régime iranien

Par Mahmoud Hakamian

Mohammad Javad Zarif a été complice de tous les crimes du régime théocratique au pouvoir en Iran au cours des 41 dernières années. Il est le ministre des Affaires étrangères d’un régime qui, lors du soulèvement national de novembre 2019 en Iran, a tué plus de 1 500 manifestants dont l’identité reste secrète, pour la plupart des adolescents et des jeunes de 13 ans à peine.

Le chef des « terroristes diplomates » de Téhéran
Suite à la désignation par les États-Unis du Corps des gardiens de la révolution islamique (pasdaran) du régime des mollahs comme une « organisation terroriste étrangère » en avril 2019, Zarif s’est rendu au quartier général des pasdaran et a exprimé son soutien total à cette entité et s’est dit « honoré » de la réunion.

Le ministère iranien des Affaires étrangères, sous la surveillance de Zarif, fournit activement une couverture diplomatique aux terroristes de Téhéran et facilite leurs opérations.

En tant que ministre des Affaires étrangères, Zarif est responsable de la légion de soi-disant ambassadeurs et du personnel diplomatique de l’Iran dans le monde, qu’il a utilisé en tandem avec le ministère iranien du Renseignement et de la Sécurité (VEVAK) et la force terroriste Qods affiliée aux pasdaran pour mettre en œuvre des opérations terroristes dans le monde entier en violation des engagements de l’Iran à la convention de Vienne sur les relations diplomatiques. Le ministère des Affaires étrangères que dirige Zarif est subordonné au VEVAK et à la force Qods.

En juin 2018, un diplomate de haut rang de l’ambassade du régime à Vienne a été pris en flagrant délit alors qu’il remettait des explosifs à des agents terroristes. Assadollah Assadi, le diplomate de Zarif, et trois terroristes ont été arrêtés lors d’une opération conjointe des services de Renseignement allemand, français et belge. Tous sont aujourd’hui emprisonnés en Belgique, en attente de leur procès pour terrorisme.

Assadollah Assadi, chef du bureau du VEVAK à Vienne et chef du VEVAK pour toute l’Europe, était le cerveau du terrorisme. Il a été surpris en train de livrer une bombe puissante à deux autres agents affiliés aux mollahs le jour de l’événement de juin à Paris. L’Allemagne a expulsé Assadi vers la Belgique pour qu’il soit jugé.
Après Assadi, le régime iranien a vu son deuxième « diplomate » impliqué, la France ayant expulsé un diplomate iranien pour son implication dans l’attentat et gelé certains de ses avoirs. Trois autres mercenaires du régime en liaison avec cet horrible complot terroriste sont jugés en Belgique.

Des agents des services de Renseignement albanais ont découvert un complot visant à faire exploser une bombe lors d’un rassemblement du Novrouz (Nouvel An iranien) des membres de l’Organisation des Moudjahidine du peuple (OMPI) à Tirana en mars 2017. Deux agents du VEVAK, ainsi que l’ambassadeur du régime Mohammadnia et le diplomate de haut rang Roodaki, ont été expulsés du pays par les autorités albanaises.

En octobre 2018, le régime des mollahs a envoyé un autre agent du VEVAK, Mohammad Davoudzadeh Lului, étroitement lié à l’ambassade iranienne et à son ambassadeur en Norvège, pour assassiner une figure de l’opposition au Danemark. Lui aussi est maintenant en attente de son procès pour terrorisme.

Par ailleurs, en 2018, deux diplomates iraniens ont été expulsés des Pays-Bas pour des actes de terrorisme.

En janvier 2020, les autorités albanaises ont expulsé deux autres diplomates pour leur implication dans des complots terroristes et ont fermé un soi-disant centre culturel affilié à l’ambassade du régime.

Le voyage en Europe de Zarif en août 2019 a été accueilli par diverses protestations de partisans iraniens de l’OMPI. Suite à ces protestations, Zarif s’est mis en colère et a menacé de mort les dissidents iraniens, déclarant qu’ils seraient « mangés vivants » s’ils retournaient en Iran.

Selon la chaîne de télévision Al-Manar, affiliée au Hezbollah, Zarif s’est engagé à continuer à soutenir le Hezbollah, bien que le régime des mollahs lui-même prévoie que 70 % de la population iranienne glisse en dessous du seuil de pauvreté d’ici la fin de 2019. Des rapports indiquent que le ministère des Affaires étrangères de Zarif a fourni 100 millions de dollars au Hezbollah.

Le 13 mai 2016, Zarif a décrit Mustafa Badreddin, commandant supérieur du Hezbollah libanais en Syrie, récemment tué près de Damas, comme un « grand homme infatigable » et « plein d’amour, de sensation et d’épopée pour défendre les causes légitimes de l’Islam ». En janvier 2014, Zarif a déposé une couronne et a rendu hommage à l’ancien commandant militaire du Hezbollah, Emad Muqniye.

Le 11 février 2019, Zarif a rencontré à Beyrouth Hassan Nasrollah, chef du groupe terroriste libanais Hezbollah. Nasrollah a exprimé sa gratitude pour le soutien continu du régime des mollahs et Zarif l’a assuré de l’engagement du régime à poursuivre son soutien.

Lors d’une visite à Damas, Zarif a rencontré Bashar Assad le 13 août 2015. Lors de cette rencontre, il a dénoncé « l’ingérence étrangère » dans la crise syrienne et a ironiquement souligné la souveraineté du pays. Le régime iranien ne cache pas pour autant que plusieurs milliers de ses forces de l’IRGC et de ses commandants de haut rang sont engagés militairement en Syrie pour soutenir le dictateur syrien, ce qui a entraîné des dizaines de milliers de morts parmi les civils innocents, dont des milliers d’enfants, et des millions de sans-abri vivant comme réfugiés à l’intérieur et à l’extérieur du pays.


Zarif et suppression intérieure

Zarif lui-même n’est pas étranger aux crimes contre l’humanité commis par le régime des mollahs tout au long de son histoire. Il était un diplomate de carrière actif dans la mission de l’ONU à Téhéran en 1988, alors que le régime des mollahs envoyait plus de 30 000 prisonniers politiques – pour la plupart des membres et des partisans de l’Organisation des Moudjahidine du Peuple d’Iran (OMPI) – à la potence à un rythme d’environ 150 pendaison par jour.

Il est de notoriété publique que Zarif représente le régime des mollahs, connu pour avoir le plus grand nombre d’exécutions par habitant, et le premier État au monde à soutenir le terrorisme, la principale source de crise et de chaos dans la région du Moyen-Orient et au-delà, et continuer à être le principal soutien du dictateur syrien Bachar El-Assad dans son massacre du peuple syrien. Zarif, le « modéré », se vante littéralement de ses liens étroits avec des personnalités telles que le chef du Hezbollah Hassan Nasrallah, Imad Mughniyah et Qassem Soleimani.

Ali Khamenei lui-même choisit plusieurs ministres, dont le ministre des Affaires étrangères.

« La théocratie iranienne est basée sur le concept du Velayat-e faqih, ou pouvoir absolue du Guide Suprême. Chaque responsable est soumis à un contrôle d’allégeance, et Ali Khamenei lui-même choisit plusieurs ministres, dont le ministre des Affaires étrangères. Il n’est donc pas surprenant que Zarif soit complice depuis des années des activités malveillantes du régime iranien. Il n’a pas seulement été le visage et la voix du régime des ayatollahs, mais il a également travaillé personnellement à la mise en œuvre du programme téméraire de Khamenei et à la justification et au blanchiment des crimes de Téhéran dans le pays et à l’étranger. En réalité, il est plus un ministre de la propagande qu’un ministre des Affaires étrangères », a affirmé l’ancien député norvégien Lars Rise dans un éditorial paru dans l’International Policy Digest en août 2019.

Zarif et Soleimani sont les deux faces d’une même pièce

Zarif avait des liens étroits avec Qassem Soleimani, le chef éliminé de la force Qods affilié aux pasdaran. Dans une interview accordée au quotidien officiel Entekhab le 1er septembre 2019, Zarif s’est notamment vanté d’avoir « la plus grande coordination avec le commandant Soleimani » et de la façon dont les deux « ont décidé de s’assurer que nous nous rencontrions au moins une fois par semaine ».

Dans une autre interview accordée à un quotidien officiel le 1er septembre 2019, Zarif a déclaré : « Le général Soleimani et moi travaillons en étroite collaboration depuis plus de 20 ans… Lors de l’attaque américaine contre l’Irak, en tant que représentant de l’Iran à New York, j’ai … eu la plus grande coordination avec le général Soleimani. Par la suite, lorsque je suis devenu ministre, nous avons décidé de nous rencontrer au moins une fois par semaine pour examiner les derniers développements et entreprendre la coordination nécessaire. »

Le 10 octobre 2010, le site Internet officiel, Jamaran News, a dressé ce rapport : « … Seyyed Mohammad Sadr, ancien vice-ministre des Affaires étrangères chargé des affaires arabes, du Moyen-Orient et de l’Afrique, en réponse à une question sur les relations entre le ministère des Affaires étrangères et Qassem Soleimani, a déclaré : Oui, elles ont été étendues. Nous avons travaillé en étroite collaboration pendant sept ans. »

« Nous nous sommes réunis une fois par semaine pour discuter du Moyen-Orient, notamment de la Palestine, du Liban, de la Syrie et de la région. Soleimani venait chaque semaine dans mon bureau et nous avons coopéré. Il y avait, en effet, une coordination totale entre le ministère des Affaires étrangères et la force Qods, et nous avions l’habitude d’établir des plans pour les activités diplomatiques. Évidemment, nous (le ministère des Affaires étrangères) les poursuivions et nous déterminions le type d’assistance à fournir au Hezbollah, au Hamas, au Jihad islamique et à d’autres groupes islamiques… les principales décisions étaient généralement prises au sein du Conseil suprême de sécurité nationale. »

« Pendant la présidence de M. Khatami, le président a donné l’instruction que toutes les fournitures et les fonds destinés aux groupes de la région doivent être supervisés par moi, donc nous étions en contrôle de tout. Sans aucun doute, Soleimani et moi avons très bien coopéré… Ces deux établissements (le ministère des Affaires étrangères et la force Qods) sont deux ailes du même oiseau et ont dû voler l’un à côté de l’autre. Leur coopération s’est manifestée au mieux pendant la période de modération (sous la présidence de Khatami), lorsque le mouvement de résistance dans la région était soutenu et que, dans le même temps, les activités diplomatiques étaient très importantes. »

« Le genre de choses soulevées de nos jours (contre Zarif) sont liées à des questions intérieures et non à la politique étrangère. Ces deux établissements se sont coordonnés entre eux, puis les affaires ont été renvoyées au Conseil de sécurité nationale, et elles ont toutes été coordonnées sous la supervision du Guide Suprême. Il n’y a aucun différend entre ces deux organes. Ceux qui suggèrent de telles choses, ne savent rien de la politique étrangère ou des mouvements de résistance et de leurs exigences, ou ils ne savent rien de l’un ou de l’autre. »