vendredi, mars 29, 2024
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Michael Mukasey : nous appelons l’ambassadeur Kobler de dire la vérité sur ce qui est en train de se préparer au camp Liberty

CNRI –  Vendredi 20 janvier, un colloque international a été organisé à Paris à l’invitation du Comité français pour un Iran démocratique, où de grandes personnalités européennes et américaines ont lancé une mise en garde contre le déplacement forcé des habitants d’Achraf au camp Liberty que le gouvernement irakien est en train de transformer en prison.

Michael Mukasey, ancien ministre américain de la Justice (2007-2009), a déclaré lors de cette conférence : Comme nous l’avons déjà constaté, les États-Unis et l’ONU se sont inclinés devant la volonté de Maliki, qui avait imposé un délai totalement arbitraire à la fin de 2011 pour fermer Achraf. Il a cédé uniquement lorsque les Nations Unies, et particulier le Haut commissariat pour les Réfugiés, se sont engagés dans un accord avec le gouvernement irakien, dans un protocole d’accord, pour fermer le camp d’Achraf et transférer ses résidents dans un avant-poste militaire abandonné par les troupes américaines lorsqu’elles ont quitté l’Irak, un avant-poste appelé camp Liberty. On a fait pression sur Madame Radjavi pour approuver ce protocole, et elle l’a fait avec beaucoup de réticence et seulement sur la base de plusieurs accords explicites dont le fait qu’aucun résident d’Achraf ne serait forcé de partir avant qu’on ne soit sûr que le camp Liberty réponde aux normes minimales d’un lieu pour les réfugiés qui vont peut-être passer un moment prolongé là-bas, des normes telles que la présence de l’eau potable, l’évacuation des eaux usées, des installations de cuisine, des infrastructures de soins et de loisirs, en plus des quartiers résidentiels convenables pour les 3400 résidents d’Achraf. Le gouvernement irakien s’est engagé dans cet accord à pourvoir à ces conditions. Le HCR s’est engagé à surveiller et à s’assurer que ces conditions sont remplies et conformes, et le cas échéant, au moins, le HCR est obligé, comme l’est l’ambassadeur Kobler, de notifier aux Nations Unies et à la communauté internationale, tout comme les Irakiens, que les conditions n’ayant pas été remplies, les résidents d’Achraf ne seront pas emmenés dans une infrastructure qui ne peut les accueillir dans des conditions civilisées.
Pourquoi est-ce que je suspecte les motivations de l’agence onusienne ? J’ai eu l’opportunité de rencontrer le délégué de la Haute commissaire pour les Droits de l’Homme de l’ONU juste après le massacre d’avril 2011 au camp d’Achraf, un homme dénommé Simonovich qui m’a dit qu’il était au courant du massacre, et lorsque je lui ai demandé ce que la Haute commissaire comptait faire, il a montré avec fierté une déclaration qu’elle avait faite. Et lorsque je lui ai demandé si c’était ce qu’il appelait faire quelque chose, il a répondu : « Eh bien, c’était une déclaration très forte ». Cela de la part du chef de l’organisation des droits de l’homme qui est censée attirer l’attention du Conseil de Sécurité pour obtenir de l’aide en cas de besoin.
Si le HCR a uniquement l’intention d’approuver de son sceau les violations du gouvernement irakien et d’approuver le camp Liberty comme un lieu conforme aux normes internationales d’une infrastructure de long terme pour les réfugiés afin d’accueillir les infrastructures d’Achraf, si c’est ce que l’ONU entend faire, alors elle doit savoir que nous n’allons pas rester les bras croisés et simplement regarder cela se produire. Nous appelons le HCR, l’ambassadeur Kobler, la MANUI et le reste de l’ONU à s’élever au-dessus de leurs simples obligations et au moins à dire la vérité sur ce qui est en train de se préparer au camp Liberty, qui n’est ni plus ni moins qu’un camp de concentration. Nous, Américains, exhortons notre propre gouvernement à user du pouvoir du porte-monnaie en retenant les fonds de l’ONU en général et de l’UNHCR en particulier si cette organisme ne fait pas son travail.