samedi, juillet 27, 2024
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Maintenir fermement la position de solidité à l’égard du régime iranien – Alain Vivien

CNRI – « S’il y a en Iran tant de gens persécutés, martyrisés, dans des conditions effroyables, tant que le dernier ne sera pas mis en liberté, et les droits rétablis, il faudra bien que nous nous battions », a déclaré Alain Vivien, membre fondateur du Comité français pour un Iran démocratique (CFID).  
L’ancien ministre français s’exprimait le 21 janvier à Paris lors d’une conférence au Sénat, dans laquelle des sénateurs issus de tous les groupes politiques, en présence de personnalités diverses et de la dirigeante de la Résistance iranienne Maryam Radjavi, ont évoqué la situation préoccupante des droits de l’homme en Iran et les tensions créées par le régime iranien dans les crises du Moyen-Orient, spécialement en Syrie et en Irak. La conférence était organisait par le CFID qui célébrait le septième anniversaire de sa création.

Dans son intervention Alain Vivien a ajouté:
Ce que vous avez développé Mme la Présidente, et ce qu’a dit Jean-Pierre Michel, montrent dans leur complexité mais aussi dans leur précision, la réalité que vivent ici les Iraniens en exil mais, plus gravement encore, ceux qui sont dans le camp de Liberty ou encore ceux qui subissent la dictature des mollahs.

D’autre part sur la question du nucléaire, nous avons de bonnes assurances que le gouvernement français non seulement a pris des positions fermes, mais qu’il les maintient. Cela n’a pas été facile, car beaucoup d’autres Etats européens n’étaient pas sur cette ligne et auraient cédé bien plus volontiers. Il a donc fallu faire un travail peu visible, mais assez efficace je pense, de rassemblement des Européens pour que soit maintenue fermement la position de solidité à l’égard du régime des mollahs.

Ce qui nous embarrasse beaucoup dans cette affaire, ce sont les fluctuations de la politique étrangère des États-Unis. Nous ne savons jamais ce que négocient réellement les États-Unis. On a appris récemment que cela faisait deux ans qu’ils négociaient avec le régime de Téhéran. Or nous sommes dans la même alliance, et nous défendons en principe les mêmes valeurs. Comment arriver à concilier ces difficultés ?

Je sais que les missions diplomatiques ne sont jamais très aisées. Elles gagneraient peut-être à être plus explicites. Je terminerai simplement en disant que bien sûr, dans notre histoire, il est arrivé que des personnalités soient jugées à tort, condamnées, même si elles étaient seules, ce sont toutes les forces républicaines, les forces démocratiques qui ont su se mobiliser pour les aider. Je fais allusion à l’affaire Dreyfus.

S’il y a en Iran tant de gens persécutés, martyrisés, dans des conditions effroyables, tant que le dernier ne sera pas mis en liberté, et les droits rétablis, il faudra bien que nous nous battions. Peu importe que nous ayons une tradition, comme on le dit souvent, des droits de l’homme, c’est vrai pour une part de notre histoire. Mais nous avons eu aussi des périodes très difficiles où les droits de l’homme ont été mis en cause dans notre propre pays. L’important c’est que tous les démocrates sachent s’unir à travers les différentes opinions qui peuvent être les leurs, et qu’on ne laisse pas les hommes d’affaires, faire la politique à la place de nos gouvernements.