mardi, janvier 14, 2025
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Le vrai combat des résistants iraniens, prêts à tout donner – Anissa Boumediene

CNRI – « Je voudrais avant toute chose présenter toutes mes condoléances aux résistants iraniens et leur dire toute mon admiration devant leur courage, devant leur combat », a déclaré Anissa Boumediene, juriste et ancienne première Dame d’Algérie le 6 septembre à Auvers-sur-Oise.

Elle s’exprimait dans la cérémonie d’hommage aux 52 opposants iraniens assassinés au camp d’Achraf le 1er septembre par les forces irakiennes. Elle était aux côtés de Maryam Radjavi, de personnalités et de centaines d’Iraniens et d’amis de la résistance.

Voici les moments forts de son intervention :

Avec le drame qui s’est passé, qui vient de se passer à Achraf, le drame le plus terrible mais qui fait suite à d’autres drames, on peut dire que, vraiment, leur combat est un combat véritable. Un combat où la vie et la mort sont face-à-face. Ce n’est pas un combat du bout des lèvres. C’est un combat où l’on est prêt à tout donner.

Alors, c’est vrai, on peut tuer les gens. Toute l’histoire de l’humanité est pleine de ces meurtres. On peut les tuer, mais les idées, on ne les tue pas. Et je rappellerais à cette occasion le magnifique Chant des Partisans que chantait Yves Montand : « On peut tuer les combattants, on ne tue pas leurs idées. » Et c’est ce qui permet à l’humanité de progresser.

Les pasdaran applaudissent au massacre. C’est aussi un prélude peut-être pour Liberty. Alors nous en avons assez de cette comédie internationale, nous en avons assez de ces organisations internationales qui n’interviennent pas ou qui versent après, je ne veux pas être méchante en disant des larmes de crocodile. Parce que vous étiez au courant. Parce que des sonnettes d’alarme ont été lancées. Combien de fois ! Alors maintenant, est-ce que vous allez laisser perpétrer d’autres crimes ? J’espère que non. Mais en permettant tout cela et en pleurant après tous les massacres, je dis que vraiment, on ne vous croit plus. On est très sceptique vis-à-vis de vos politiques. Voilà la vérité, hélas !

Alors, espérons quand même, puisque l’espoir fait vivre. Et nous demandons instamment le retour des otages. Nous demandons aussi la mise en place d’une commission d’enquête impartiale, et non pas, je me souviens encore qu’il n’y a pas longtemps, il y avait un certain monsieur Kobler qui disait que tout allait bien, qui disait cela à l’ONU et à toutes les organisations internationales.

On demande aussi l’installation d’une délégation de l’ONU à Achraf et à Liberty. Vous êtes de bonne foi, vous dites qu’en effet ces crimes sont horribles, alors mettez une délégation de l’ONU, mettez des casques bleus dans les deux camps. Et au moins, transférez les habitants de ce pays en Europe ou aux États-Unis. Les États-Unis qui ont promis la liberté, qui ont promis la démocratie, qui se sont engagés à ce que l’on ne toucherait pas aux gens de Liberty et d’Achraf. Et bien, au moins, ils doivent donner l’exemple pour les autres pays européens. Parce que les autres pays européens peuvent se dire après tout, si les États-Unis qui ont patronné tout cela, ne veulent pas d’Achraf, ne veulent pas des réfugiés, et bien alors, nous non plus. Alors donnez l’exemple. Un peu de courage. Nous en avons assez de cette lâcheté internationale. Et nous ne vous croyons plus.