Des milliers d’activistes de l’opposition iranienne se sont rencontrés dans la capitale française samedi pour participer à l’un des plus grands rassemblements anti-régime organisé par le groupe d’opposition du Conseil National de la Résistance iranienne (CNRI), a rapporté le quotidien anglophone Gulf News samedi.
Gulf News a ajouté :
Le CNRI, l’un des deux groupes d’opposition iraniens exilés, a affirmé que l’événement « dénoncera le régime iranien ‘modéré’ pour ce qu’il est réellement : une dictature horrible et cruelle qui torture ses propres populations, déstabilise le Moyen-Orient et continue de tester des armes nucléaires malgré une résolution des Nations Unies et l’accord nucléaire de l’année passée ».
L’événement a été suivi par un certain nombre de partisans arabes et internationaux, dont l’ancien Premier ministre algérien Sid Ahmad Ghozali, l’ancien ministre jordanien de l’Information Salah Gualleb, l’ancien ministre égyptien des Affaires étrangères Mohammad Orabi et Azzam Al Ahmad, un membre du mouvement palestinien Fatah.
L’un des principaux conférenciers était le prince saoudien Turki Al Faisal, président du Centre du Roi Faisal pour les Recherches et les Etudes Islamiques et ancien diplomate et chef du renseignement.
Le prince Turki a retracé l’histoire de l’amitié et de la coopération entre les peuples arabes et persans, mettant en évidence les liens culturels, religieux et linguistiques qu’ils partageaient. Il a laissé entendre que les tensions actuelles entre l’Iran et les pays arabes ont été exceptionnelles dans une histoire de relations par ailleurs cordiales, mentionnant le régime actuel comme étant responsable des tensions en raison de son interférence continue dans les affaires arabes.
Le prince Turki a reçu plus d’une ovation lors de son discours et, à un moment donné, les membres de l’auditoire ont entrecoupé son discours par des chants arabes de « le peuple veut la chute du régime », qui étaient devenus le slogan des révolutions du printemps arabe de 2011. A cela, le prince Turki a répondu : « Moi aussi, je veux la chute du régime ».
Un certain nombre de personnes dans le public portaient des drapeaux de l’opposition irakienne et syrienne, tandis que d’autres faisaient voler des drapeaux iraniens d’avant 1979 mettant en vedette un lion et le soleil.
En conclusion de son discours, le prince Turki a juré soutenir l’opposition iranienne dans ses efforts visant à éliminer ce qu’il a appelé le «cancer Khomeini», se référant au fondateur de la République islamique, et a déclaré que la lutte de l’opposition iranienne rentrerait dans l’histoire comme l’a fait Shâh Nâmeh, le livre des Rois du célèbre poète persan Ferdowsi.
Le rapport ajoutait que le prince Turki a rendu hommage aux » martyrs » du mouvement, ainsi qu’à ses dirigeants Maryam Rajavi et Massoud Rajavi pour leur lutte visant à mettre fin au régime islamiste en Iran.
Les événements de la conférence ont été diffusés en direct sur plusieurs chaînes d’information arabes, dont Al Arabiya de l’Arabie saoudite ainsi que Sky News Arabia basée à Abu Dhabi, et ont été positionnés comme les reportages du jour sur ces chaînes, affirme le rapport.