jeudi, mars 28, 2024
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L’Arabie et l’Allemagne partagent les craintes sur le nucléaire iranien

L'Arabie et l'Allemagne partagent les craintes sur le nucléaire iranienAgence France Presse – L’Allemagne et l’Arabie saoudite ont affirmé mardi qu’elles suivaient avec une profonde inquiétude le programme nucléaire controversée de l’Iran et qu’elles allaient travailler ensemble en vue d’une solution diplomatique à la crise.

"Je suis content que nous partagions le point de vue selon lequel un armement nucléaire de l’Iran doit être évité de manière à ce qu’il n’y ait pas une course à l’armement dans la région, qui conduirait à une plus grande instabilité", a déclaré à la presse le chef de la diplomatie allemande, Frank-Walter Steinmeier, après un entretien à Ryad avec son homologue saoudien, le prince Saoud Al-Fayçal.
 

Le prince Saoud a confirmé que les six monarchies du Conseil de coopération du Golfe (CCG) entendaient envoyer une délégation à Téhéran pour soulever les craintes régionales à l’égard du programme iranien d’enrichir l’uranium.

"Nous espérons qu’il y aura une solution diplomatique et qu’il n’y aura pas davantage de tension", a ajouté le ministre saoudien, répétant le point de vue de Ryad selon lequel l’ensemble de la région "y compris Israël" devrait être débarrassée des armes atomiques.

Selon des experts occidentaux, Israël dispose d’un arsenal nucléaire de plus de 2OO ogives mais l’Etat hébreu n’a jamais reconnu posséder l’arme nucléaire.

Le ministre allemand est en tournée de six jours dans les riches monarchies du CCG dans le but d’exhorter les voisins de l’Iran à user de leur influence auprès de Téhéran pour désamorcer la crise sur le dossier nucléaire iranien.

L’Iran affirme que son programme nucléaire a des buts purement civils, mais les Etats-Unis et d’autres pays occidentaux le soupçonnent de vouloir se doter de l’arme nucléaire et lui ont demandé de renoncer à l’enrichissement de l’uranium.

Tout au long de son périple qui l’a déjà conduit au Koweït, à Oman et aux Emirats, M. Steinmeier a reçu l’assurance de ses homologues que le CCG allait dépêcher une délégation à Téhéran.

Cette mission devrait être conduite par le ministre omanais des Affaires étrangères, Youssef Ben Alaoui Ben Abdallah, a indiqué mardi à Doha le chef de la diplomatie du Qatar, cheikh Hamad Ben Jassem Al-Thani.
M. Steinmeier et le prince Saoud Al-Fayçal ont examiné aussi la détérioration de la situation au Moyen-Orient et la décision de l’Union européenne de suspendre son aide au gouvernement palestinien dirigé par le Hamas tant que ce mouvement islamiste n’aura pas reconnu Israël, renoncé à la violence et entériné les accords de paix passés par l’Autorité palestinienne.

Le prince Saoud a souligné que les négociations devraient être "relancées pour que deux Etats puissent coexister" et appelé l’Allemagne à favoriser un retour à "la Feuille de route" sur un règlement de paix au Moyen-Orient.

M. Steinmeier a demandé que l’on "comprenne" le refus de l’Allemagne de traiter avec le Hamas tant que ce mouvement n’aura pas accepté les trois conditions que lui pose la communauté internationale.
Il doit visiter mercredi Bahreïn, avant d’achever sa tournée jeudi au Qatar.