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Iran – Un Etat terroriste nucléaire

ImageArticle paru dans le magazine de la Search Foundation dirigée par Peter Murphy
Search Foundation, août 2005 – Quel que soit le critère de démocratie sur lequel on se fonde, l’élection présidentielle iranienne de juin était une plaisanterie. Mais si plaisanterie il y a eu, le résultat est une tragédie.

L’élection à la présidence de Mahmoud Ahmadinejad, un commandant de 49 ans du corps des pasdarans, l’armée idéologique du régime, a mis fin à toute prétention de « modération » au sein du régime des mollahs.

Le nouveau président a été un acteur clé de la prise de l’ambassade américaine à Téhéran en novembre 1979. Ses activités dans les pasdarans étaient directement liées à la répression des opposants en Iran et des opérations terroristes à l’étranger.

Il a été révélé que Ahmadinejad a personnellement tiré des coups de grâce dans les prisonniers politiques.

Dans une interview en mai, il a avancé : « Nous n’avons pas fait la révolution pour avoir la démocratie. »

Durant « l’engagement constructif » de 2003 et 2004, le guide suprême Ali Khameneï a purgé ce que le parlement contenait de « modérés » en 2004.

« L’élection » d’Ahmadinejad parachève les plan du guide suprême pour consolider le pouvoir dans les mains des factions les plus loyales et les plus fascistes.

Les politiciens avancent que la realpolitik a dicté à l’Occident de se tenir aux côtés des modérés.

Un sous-produit de cette politique malavisée qui tolère les terribles violations des droits de l’homme, la quête des mollahs pour un arsenal nucléaire et leur sabotage du la paix au Moyen-Orient a été que l’Europe, les Etats-Unis et l’Australie donnent à Téhéran ce qu’il demandait le plus – mettre sur la liste noire la seule opposition efficace en Iran, les Moudjahidine du peuple.

Etant donné les ambitions nucléaires de l’Iran, ces élections sont particulièrement inquiétantes et ne donnent pas matière à rire. Téhéran a réussi à contenir les peurs occidentales sur la prolifération nucléaire en prétendant s’intéresser à une tentative et un pacte bancal pour suspendre son programme d’enrichissement d’uranium (dont l’existence n’a été connue que lorsque le Conseil national de la Résistance iranienne, la principale coalition de groupes d’opposition iraniens, a tiré la sonnette d’alarme).

Le projet a été provisoirement suspendu en faisant monter la pression internationale, mais il faut souligner ici le mot « provisoire ». Dans sa première conférence de presse de président, Ahmadinejad a dit clairement qu’il avait l’intention de reprendre le programme d’enrichissement de  l’uranium, ce qu’il a fait le 9 août.

Le régime des mollahs possède des missiles balistiques de 2000 km de portée et plus.

A présent, tout cela est dans les mains d’un homme comme Ahmadinejad, qui juste en juin proclamait que la « révolution (islamique » veut instaurer un pouvoir mondial ».

Cette « élection » rend urgent pour l’occident d’abandonner sa complaisance qui a échoué et de développer une politique cohérente vis-à-vis de Téhéran. Comme l’a dit Mme Maryam Radjavi, présidente élue du Conseil national de la Résistance iranienne dans son discours au Parlement européen en décembre 2004, « Aucune concession ne va dissuader les mollahs de poursuivre leurs objectifs funestes. L’équation voulant « soit une invasion militaire soit la complaisance » est un leurre politique. Une troisième voie est à portée de la main. Le peuple iranien et sa résistance organisée ont la capacité d’apporter ce changement. »

 Avec les luttes internes qui l’affaiblissent, le régime va intensifier la répression dans le pays, et augmentera l’exportation du terrorisme et de l’intégrisme religieux à l’étranger.

L’Occident devrait porter ses regards vers le peuple iranien – qui a boycotté en grand nombre l’élection et dont tous les signes montrent qu’il veut un véritable changement du pouvoir religieux. C’est dans sa résistance que devrait se trouver la source de changement démocratique. Toute autre option mènera à davantage de chaos dans un Moyen-Orient troublé.