CNRI, 22 novembre 2005 – Le Premier ministre britannique Tony Blair a déclaré lundi à un comité de ténors du parlement que les événements récents en Iran « ne présagent rien de bon » et a exprimé ses inquiétudes « réelles et sincères » à propos de la direction que l’Iran était en train de prendre.
Le Premier ministre a affirmé que le programme nucléaire, le soutien au terrorisme et l’ «ingérence» en Irak de cet État brutal constituaient d’énormes soucis.
« Pour chacun de ces problèmes, nous avons des raisons réelles et véritables de nous inquiéter », a-t-il dit. « Cependant personne n’envisage d’action militaire et tout ce qui s’ensuit. L’Iran est un pays très différent sous beaucoup d’aspects et il serait tout aussi bien que le changement en Iran provienne de l’intérieur, en fin de compte. »
« Les choses sont certainement devenues plus difficiles depuis l’élection du nouveau président ; nous devons être francs à ce sujet », a-t-il déclaré aux parlementaires.
Si l’Iran venait à développer une capacité nucléaire militaire, cela constituerait « une menace très sérieuse pour la stabilité et la paix dans le monde », a averti Blair.
L’objectif à long terme doit être la diffusion de la démocratie et des droits de l’homme au Moyen-Orient, a-t-il ajouté. « Si nous parvenons à ce but, beaucoup de choses vont changer dans le monde concernant la sécurité et d’autres problèmes. »
M. Blair a ajouté : « Je pense que beaucoup trop de régimes au Moyen-Orient ont conclu une sorte de pacte tacite avec leur peuple et avec une partie de leurs valeurs civiques où, en échange de droits humains et politiques médiocres, vous vous retrouvez avec un élément extrémiste religieux à sa tête. Et je crois que c’est ce à quoi nous sommes confrontés. »