Le 11 janvier, une conférence transatlantique à Paris a réuni des dirigeants politiques et des militants pour discuter de la nécessaire changement de politique vis-à-vis du régime iranien. L’événement a mis en évidence un consensus clair : la paix au Moyen-Orient et la sécurité mondiale dépendent du changement de régime à Téhéran. La réunion, largement couverte par les médias internationaux, a été marquée par de vives critiques des politiques de complaisance de longue date de l’Occident et a présenté un plan pour renforcer l’opposition démocratique iranienne.
Sans surprise, Téhéran n’a pas tardé à exprimer son mécontentement. La colère du régime était prévisible, compte tenu de la présence d’un responsable de la nouvelle administration américaine et de la tribune de premier plan de la conférence. Cependant, l’évolution surprenante a été l’intensité des attaques des opposants autoproclamés au régime – non pas contre Téhéran, mais contre la Résistance iranienne, en particulier les Moudjahidines du peuple (MEK/OMPI).
Les réseaux sociaux et les plateformes vidéo sont devenus des champs de bataille. Sur YouTube, un individu, ostensiblement partisan de la monarchie déchue de l’Iran, a minimisé la force organisationnelle de l’OMPI avec des anecdotes sans fondement. D’autres, entourés de symboles de l’ancienne famille royale iranienne, ont insisté sur le fait que la conférence de Paris était insignifiante, exhortant les partisans à ne pas s’en inquiéter. Un troisième a réprimandé un grand média pour avoir couvert l’événement, lançant des invectives contre les participants et les intervenants invités. Pendant ce temps, des plateformes comme X (anciennement Twitter) ont bourdonné d’activité de comptes anonymes attaquant toute personne associée à la Résistance, utilisant souvent une rhétorique étrangement similaire à celle du régime iranien.
Cette approche particulière soulève une question fondamentale : pourquoi ces prétendus opposants au régime dépensent-ils plus d’énergie à attaquer l’OMPI qu’à défier le régime auquel ils prétendent s’opposer ? Leurs priorités semblent mal alignées, privilégiant par inadvertance le statu quo au détriment d’une alternative démocratique viable. Cette concordance de ton et de message avec le discours de Téhéran crée des parallèles gênants, poussant les observateurs critiques à se demander si ces attaques sont, directement ou indirectement, influencées par l’appareil du régime.
Il convient de noter que l’OMPI a fait les frais de la répression de Téhéran. Pendant plus de quatre décennies, ses membres ont subi des exécutions de masse, des tortures et l’exil. Malgré cela, le groupe a constamment dénoncé les ambitions nucléaires du régime, les réseaux terroristes et les violations des droits de l’homme. Ces efforts ne sont pas des actes isolés ; ils sont rendus possibles par un vaste réseau en Iran. Des milliers d’unités de résistance de l’OMPI opèrent quotidiennement sous d’immenses risques, bravant l’appareil de sécurité du régime et inspirant une nation aspirant à la liberté. Leur courage galvanise le mécontentement de l’opinion publique et met en évidence la vulnérabilité du régime.
Pourtant, les détracteurs minimisent ces réalisations avec des récits souvent dénués de preuves ou de cohérence. Des accusations de « lobbying politique » aux allégations de « lavage de cerveau », ils minimisent le rôle de l’OMPI dans la résistance contre le régime sans proposer d’alternative viable pour le changement. Cette réticence à affronter l’impact tangible de l’OMPI reflète une réticence plus profonde à reconnaître les sacrifices consentis par ceux qui risquent tout pour un Iran libre.
En affaiblissant l’OMPI, ces voix renforcent la position de Téhéran. Attaquer l’opposition la plus organisée et la plus efficace détourne l’attention du vaste appareil d’oppression du régime. Dans de nombreux cas, leur rhétorique fait non seulement écho à la propagande de Téhéran, mais sert également à détourner l’attention des propres échecs et crimes du régime, ce qui conduit à des spéculations sur une possible coordination ou exploitation de ces attaques par des agents du régime.
Téhéran a passé des décennies à s’affirmer comme une puissance régionale, à s’appuyer sur des intermédiaires et à réprimer la dissidence sur son propre territoire. Les dirigeants occidentaux ont tardé à reconnaître cette menace et doivent désormais affronter un régime plus enhardi que jamais. Cependant, il est tout aussi essentiel d’examiner les efforts qui visent la Résistance plutôt que le régime lui-même. Ces attaques affaiblissent les perspectives de changement significatif et font directement le jeu de Téhéran.
Les enjeux ne pourraient pas être plus élevés. Dans un pays qui n’a pas organisé d’élections libres, où les sondages d’opinion sont surveillés et manipulés par la sécurité de l’État, rejeter l’OMPI comme étant sans importance revient à ignorer son impact démontrable. Le réseau de renseignement de l’OMPI a constamment révélé des informations classifiées sur les activités nucléaires et militaires de Téhéran, organisé des manifestations de grande ampleur à l’étranger et révélé les abus du régime. Leurs efforts continuent de remettre en cause la légitimité de Téhéran d’une manière que peu d’autres ont fait. Tout observateur impartial trouverait les arguments des détracteurs de l’OMPI pour le moins fragiles.