mercredi, novembre 12, 2025
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La campagne des Mardis Non aux exécutions en Iran marque sa 91e semaine

La campagne des Mardis Non aux exécutions en Iran marque sa 91e semaine

La campagne des Mardis Non aux exécutions en Iran est entrée dans sa 91e semaine consécutive. Alors qu’un acte de défiance remarquable dans une prison iranienne par des condamnés à mort a contraint les autorités à reculer significativement, marquant ainsi une victoire pour le mouvement national.

Les prisonniers de droit commun de l’unité 2 de la prison de Ghezel Hesar ont mené une grève de la faim d’une semaine pour protester contre la vague d’exécutions en Iran. Leur courage a permis de sauver la vie de six codétenus transférés à l’isolement en prévision de leur exécution imminente. Le communiqué hebdomadaire de la campagne a souligné le risque pris par les prisonniers qui ont sciemment risqué leur vie. « Cette grève généralisée était, pour chacun d’entre eux, une façon d’accueillir la mort », a souligné le communiqué hebdomadaire de la campagne des Mardi non aux exécutions, ajoutant que « le régime cruel aurait pu accélérer leurs exécutions pour leur résistance ».

Une campagne d’exécutions brutale
Cet acte de résistance carcérale intervient dans un contexte de recrudescence effroyable de l’utilisation de la peine capitale comme outil de répression politique par le régime. Selon le dernier rapport de la campagne, le régime a exécuté un nombre stupéfiant de 59 personnes rien que la semaine dernière, dont deux femmes et un mineur délinquant.

Le bilan mensuel du mois persan de Mehr (du 23 septembre au 22 octobre) s’élève à 232, portant le nombre total d’exécutions pour l’année 1404 (à partir du 21 mars 2025) à plus de 1 087. Cette vague de meurtres comprend également des condamnations à caractère politique. Le communiqué souligne que la semaine dernière, le régime a pendu un prisonnier de la prison de Qom sous l’accusation forgée de toutes pièces de « communication avec des gouvernements hostiles ».

La résistance s’étend à tout le pays
La résistance des prisonniers de Ghezel Hesar n’est pas un événement isolé, mais le point central d’un mouvement national discipliné et généralisé. Le dimanche 19 octobre, les familles des condamnés ont fait entendre leur voix en manifestant devant le parlement du régime à Téhéran, exigeant la fin des politiques répressives de l’État.

Le mardi 21 octobre, la 91e semaine de la campagne a été marquée par des grèves de la faim coordonnées dans un nombre sans précédent de 52 prisons à travers l’Iran. Des détenus de la prison d’Evine à Téhéran et de la prison d’Adelabad à Chiraz, ainsi que des prisons de Zahedan, Sanandaj et Ahvaz, ont rejoint l’action collective. Cette solidarité croissante au sein des geôles du régime montre l’échec de ses tentatives d’instiller la peur par les exécutions. Comme l’affirme le communiqué de la campagne : « Les condamnés à mort de Ghezel Hesar et leurs familles ont montré qu’ils n’avaient plus rien à perdre et sont déterminés à renverser la potence et l’establishment tyrannique.»

Un appel urgent à l’action internationale
Dans son 91e communiqué hebdomadaire, la « campagne des Mardis Non aux exécutions en Iran » s’est adressée directement à la communauté internationale, qualifiant son inaction d’échec moral. La campagne a appelé à des mesures concrètes et pratiques pour mettre fin au massacre de prisonniers, exhortant les gouvernements du monde entier à rompre leurs relations diplomatiques avec le régime clérical et à constituer une enquête internationale sur les responsables de la torture et des massacres en Iran.

Le communiqué conclut par un avertissement sévère au monde, soulignant que le silence face à de telles atrocités est une forme d’approbation. « L’inaction face aux crimes de cette tyrannie flagrante équivaut, en pratique, à une complicité dans leurs crimes. »