Alan Dershowitz : il faut reconnaitre le droit des unités de résistance à renverser le régime en Iran

Le professeur Alan Dershowitz, éminent juriste constitutionnel américain, a estimé dans une interview avec la chaine de la résistance iranienne, que le régime iranien avait atteint un point de bascule historique : plus dangereux que jamais pour le monde, mais plus vulnérable que jamais à un effondrement de l’intérieur.

Exprimant sa solidarité avec le mouvement Résistance en Iran, « l’une des forces démocratiques les plus influentes du Moyen-Orient ».

« Quel grand honneur et privilège de m’adresser à certaines des personnes les plus courageuses du monde aujourd’hui », a-t-il déclaré. « Votre organisation, dirigée par l’incroyable, courageuse et audacieuse Mme Radjavi, a consenti tant de sacrifices pour la justice et la paix. »

Dershowitz a souligné qu’on ne peut faire confiance au régime iranien en aucune circonstance, rappelant ses violations passées des accords nucléaires internationaux : « Malgré le fait que le régime ait abusé de la religion en annonçant une fatwa contre l’utilisation d’armes nucléaires, nous savons pertinemment qu’il en développait. Nous le savons grâce aux renseignements fournis par cette formidable organisation.»

Il a mis en garde contre la double menace que représente le régime : « C’est un régime à la fois extrêmement dangereux et extrêmement vulnérable. »

Concernant les négociations actuelles entre Téhéran et Washington, Dershowitz a déclaré : « Les États-Unis ont clairement indiqué leur préférence pour une solution non militaire. Mais ils n’accepteront en aucun cas un régime iranien doté de l’arme nucléaire. Et cette fois, il semble qu’ils le pensent vraiment.»

Il a souligné que la plus grande crainte du régime est la perte de sa dissuasion nucléaire, qui pourrait ouvrir la voie à son renversement : « Les Iraniens disent que si nous devons renoncer à nos armes nucléaires, nous serons plus vulnérables à un changement de régime. C’est une bonne chose.»

Dershowitz a surtout distingué la Résistance iranienne des autres mouvements en soulignant son attachement à l’autonomie : « Ils n’ont jamais demandé aux États-Unis une intervention armée, seulement le droit de mener leurs propres batailles. »

« Je soutiens pleinement la tentative de faire adopter par le Sénat – et, espérons-le, par l’ensemble du Congrès – un projet de loi reconnaissant le droit des unités de résistance qui luttent contre les Gardiens de la révolution à renverser le régime », a déclaré Dershowitz, soulignant la légitimité de la résistance interne comme voie vers un changement de régime.

« Aucun d’entre nous n’aura de répit tant que nous n’aurons pas vu la démocratie, la république, la liberté et des élections. Et nous savons quel serait le résultat de ces élections », a-t-il déclaré. « Pouvez-vous imaginer ce qui arriverait au monde s’il existait une république iranienne comme celle dont Mme Radjavi a parlé ? Une république libre dotée d’excellentes institutions d’enseignement et d’universités, capable de partager ses formidables atouts technologiques avec le monde. »

« Nous devons nous rappeler qu’il n’y a pas de retour en arrière possible ; nous devons nous tourner vers l’avenir », a souligné Dershowitz. « Un avenir radieux, c’est ce que Mme Radjavi a souligné dans son programme en dix points, que chaque personne dans le monde devrait lire. »

Réfléchissant au Plan en dix points de Mme Radjavi pour une république démocratique et laïque, il l’a décrit comme un modèle de progrès mondial : « Chaque personne dans le monde devrait le lire. Si l’Iran pouvait adopter ce programme en dix points, dans quel monde merveilleux nous pourrions vivre.»