vendredi, mars 29, 2024
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Iran : Nous devons aussi prendre des mesures concernant Téhéran

Iran : Nous devons aussi prendre des mesures concernant TéhéranThe Sunday Telegraph – L’hydre iranien a plusieurs têtes. Les ayatollahs soutiennent les milices et les mouvements politiques de tout le monde musulman et au-delà. Le Hezbollah est, en réalité, la branche libanaise de la Révolution islamique. Si vous lui tranchez la tête, une autre va pousser à sa place. C’est à Téhéran que se situe le cœur battant du monstre.

Israël a raison de vouloir détruire les infrastructures de ses ennemis. Un retour à l’ante statu quo signifierait un retour à une guerre constante et destructrice, une guerre qui ne serait dans l’intérêt de personne. Israël veut non seulement trancher la tête de l’hydre mais aussi cautériser la plaie, c’est-à-dire pousser les terroristes hors de portée de ses villes.

Cet objectif est compréhensible et louable. Mais tant que l’on ne fait rien contre l’Iran, une défaite du Hezbollah ne constituerait qu’une trêve temporaire.

Bien avant que le conflit actuel ne commence, ce journal prônait une action plus ferme contre Téhéran. Ceux qui sont contre parce que celle-ci déstabiliserait la région doivent reconsidérer le sens qu’ils attribuent au mot stabilité.

Les mollahs eux-mêmes sont très stables dans leurs actes : ils interdisent à leurs opposants de les défier au scrutin, font fermer les médias hostiles, emprisonnent et exécutent les dissidents. Mais cette stabilité nationale existe au détriment de l’instabilité internationale.

En termes léninistes, l’Iran exporte ses contradictions internes : un gouvernement impopulaire qui distrait sa population avec une série d’aventures à l’étranger.

Ainsi, l’Iran est activement occupé à provoquer des troubles dans le sud de l’Irak et dans l’est de l’Arabie Saoudite, ainsi que parmi les populations chiites des monarchies du Golfe. Ses agents sont actifs en Asie centrale, où ils imposent leur version particulière de l’Islam à des peuples qui étaient autrefois parmi les plus modérés et les plus séculiers du monde musulman. Mais les ambitions de Téhéran vont bien au-delà de la région : il orchestre des attentats terroristes aussi loin qu’à Buenos Aires.
 
Pourquoi Buenos Aires ? Quel intérêt stratégique pouvait bien avoir l’Iran en 1994 à assassiner 100 personnes dans le centre de la communauté juive argentine? La réponse est certainement qu’il voulait prouver qu’il pouvait atteindre n’importe quel point de la planète.

Les caractéristiques qui définissent la Révolution islamique sont entre autres le refus de reconnaître les frontières nationales.

La toute première action du régime révolutionnaire après 1979 a été de s’emparer de l’ambassade des Etats-Unis, signalant ainsi son mépris pour la notion de juridiction territoriale. Cet acte seul aurait dû nous dire tout ce que nous avions besoin de savoir.

Malheureusement, la communauté internationale, et plus particulièrement l’UE qui assume la responsabilité de traiter avec les mollahs, a passé une décennie à les caresser dans le sens du poil, espérant qu’un « engagement constructif » détournerait les ayatollahs de leurs ambitions nucléaires.

La politique de complaisance a échoué ; il est temps de se tourner vers la coercition.

Cela n’implique pas nécessairement l’usage de la force militaire : il existe un grand nombre d’étapes intermédiaires avant d’en arriver là, dont l’imposition de sanctions ciblées, la saisie d’actifs et l’assistance aux mouvements d’opposition. Mais laisser faire Téhéran voudrait dire plus de Hezbollahs, plus de terrorisme et, en fin de compte, plus de guerres.