Tahar Boumedra ¸ ancien chef du bureau des droits de l’homme de l’ONU en Irak, intervenait le samedi 10 septembre à une cérémonie, au bureau du Conseil national de la Résistance iranienne à Auvers-sur-Oise, pour célébrer le succès de la réinstallation des habitants du camp Liberty en Europe. Dans son intervention, le grand militant des droits de l’homme a déclaré, « Désormais les mollahs, et ceux qui ont commis les crimes contre l’humanité n’auront plus une existence paisible ».
Dans son intervention, Tahar Boumera, membre du nouveau comité « Justices pour les victimes du massacre de 1988 en Iran », a déclaré :
« C’est effectivement une immense joie pour moi d’être ici aujourd’hui pour partager avec vous la sortie triomphale des Achrafiens de Liberty vers l’Europe. J’étais un de ceux qui étaient extrêmement inquiets au sujet de leur sécurité. Et mes sentiments étaient justifiés. Et quand j’ai appris qu’ils étaient sortis en toute sécurité, c’était une véritable joie que j’ai ressentie, une profonde joie.
Et je voudrais aussi dire que le temps et les évènements m’ont donné raison, parce que j’ai dit aux Nations Unies « Ce que vous faites est une erreur », ils m’ont dit que c’est à prendre ou à laisser. Mais le temps a prouvé que ce qu’ils ont fait était une erreur, qu’ils auraient pu sauver des vies, ils auraient pu sauver les vies de centaines d’Achrafiens, mais ils ne l’ont pas fait. Et croyez-moi ou non, je faisais partie d’un plan, pas que j’en faisais partie, mais j’étais là en raison de ma fonction, un plan pour dissoudre l’OMPI à Achraf.
Ainsi, le soi-disant effort des Nations Unies pour trouver une sortie n’était pas de trouver une sortie pour les Achrafiens, c’était pour dissoudre l’OMPI. Et j’étais absolument opposé à cela, et j’ai dit à mes supérieurs des Nations Unies que cela n’était pas mon travail. Je suis un officier des droits de l’homme, je ne suis pas ici pour dissoudre une organisation luttant pour ses droits.
Ainsi, la réalité est que la fermeture du Camp d’Achraf et le transfert des résidents d’Achraf vers Liberty, leur véritable objectif n’était pas de protéger et de sauver des vies, c’était de dissoudre l’OMPI. Mais je suis heureux de dire que cela a échoué sérieusement.
Et ceux qui sont aux Nations Unies, je voudrais – s’ils pouvaient m’entendre aujourd’hui – leur rappeler les difficultés que nous avions, et je leur ai dit qu’ils avaient tort. Et que votre travail est de protéger, pas de persécuter.
C’est une victoire très profonde, un triomphe, mais je voudrais dire, comme Monseigneur Gaillot l’a dit, que « nous avons gagné ». Oui, nous avons gagné. Mais nous ne devrions pas nous en arrêter là, parce que ceux qui ont contribué à commettre des crimes contre l’humanité doivent être tenus responsables pour leurs crimes.
Oui, il y a eu des crimes en Iran, mais aussi certains crimes incluent les vies de 177 Achrafiens. Il y a des gens qui doivent être tenus responsables. Et si vous me permettez de nommer quelques-uns : al-Maliki, Faleh Al Fayad, Martin Kobler. Ces gens doivent être tenus responsables pour les pertes absolument inutiles en vies, et ils ont planifié et donné des ordres pour exécuter ce plan.
Ainsi, maintenant que les Achrafiens sont en sécurité et profitent de leur liberté, c’est vraiment le moment pour nous de nous focaliser sur le fait de rappeler à ces gens qui ont commis les crimes qu’ils devraient venir et répondre de leurs crimes, et aussi comme Alejo Vidal-Quadras l’a déclaré : « la peur doit changer de camp ». La peur doit changer de camp !
Désormais les mollahs, et ceux qui ont commis les crimes contre l’humanité n’auront plus une existence paisible. Ils devront négocier leur immunité bien à l’avance. Ils ne pourront plus voyager dans l’impunité totale. Nous les combattrons avec l’Etat de droit, et nous les combattrons avant les tribunaux. Et aussi, je suis vraiment heureux de collaborer avec cette organisation qui n’a jamais perdu une cause devant une cour de justice. »