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Iran-GB : Les parlementaires britanniques s’inquiète du statut de l’OMPI en Irak

ImageCNRI, le 15 octobre – Dans un débat parlementaire à la Chambre des Communes le 10 octobre, Andrew MacKinlay, député travailliste, membre de la commission des affaires, a exprimé son inquiétude sur le statut  de l’organisation des Moudjahidine du peuple d’Iran (OMPI) et de ses membres résidant à la base Achraf en Irak, étant donné les récents développements de ce pays et le référendum sur la nouvelle Constitution.

 

S’adressant à John Reid, il a demandé : «  Est ce que le Secrétaire d’Etat utilisera sa position au sein du gouvernement afin de réaffirmer les inquiétudes de la Grande-Bretagne pour s’assurer que les personnes vivant au Camp Achraf, des réfugiés iraniens, continuent à profiter du statut de personnes protégées et ne deviendront pas les Cosaques de cette période ? La grande peur c’est qu’ils soient traités de la même façon que les Cosaques l’ont été en 1945. Les personnes de la base Achraf doivent bénéficier de la  protection de la Grande-Bretagne et – j’espère que mon honorable collègue insistera auprès de ses amis quand il les rencontrera – de du gouvernement Irakien.

 

Mentionnant les positions du gouvernement, Reid a répondu : « Oui, je peux donner cette assurance. »

 

Le débat sur l’Iran, comprenant les membres des trois principaux partis politiques britanniques, a continué sur des thèmes plus larges le jour suivant. Le député conservateur David Amess, a ouvert le débat en évoquant sa visite à New-York avec son collègue Brian Binley : « Nous nous sommes adressés à un rassemblement de 20.000 personnes devant le bâtiment des  Nations Unies pour soutenir le Conseil national de la Résistance iranienne. » Afin de présenter Mahmoud Ahmadinejad, il a cité l’interview de Maryam Radjavi dans le quotidien « The Scostman » qui le décrit comme un « preneur d’otages, un meurtrier et un terroriste ».

 

Amess a continué en disant que « Ahmadinejad était le chef de file de l’assaut donné sur l’ambassade des Etats-Unis à Téhéran juste après la révolution de 1979. Il est accusé d’avoir planifié le meurtre de Salman Rushdie, d’avoir mené d’interrogations, pratiquer la torture et exécuter des dissidents iraniens pendant qu’il faisait partie de la brigade interne des gardiens de la révolution. Il est accusé d’avoir commis des assassinats terroristes  à travers le monde. »

 

Sur les abus des droits de l’homme en Iran, Chris Bryant, parlementaire travailliste a exprimé son inquiétude : « trente mineurs délinquants sont actuellement condamnés à mort en Iran. »  Il a ajouté que l’Iran continue à exécuter des enfants âgés de moins de dix huit ans, c’est une violation des Conventions internationales interdisant ces pratiques.

 

Nick Clegg, parlementaire libéral démocrate, a aussi exprimé son inquiétude sur les violations des droits de l’homme en Iran et la montée en puissance de l’influence de mollahs en Irak. Il a mis en garde ses collègues sur les dangers de la montée en flèche de la prolifération nucléaire en Iran.

 

Le député conservateur Bob Spink, qui est récemment retourné d’une visite en Irak, a dit « les hauts responsables politiques là-bas sont profondément préoccupés par la volonté de l’Iran d’entraver le développement de la démocratie et de la stabilité en Irak et en particulier au Kurdistan, ou d’excellents progrès ont été faits depuis la guerre. Des hauts responsables politiques irakiens m’ont dit qu’ils pensaient sincèrement que le programme nucléaire iranien continuait à avancer et avait sans doute une finalité militaire.»

 

Son collègue parlementaire Julian Lewis, a averti du danger que l’Iran pourrait développer des armes nucléaires et les fournir à des « acteurs autres que des Etats et qui n’hésiteront pas à les utiliser pour des besoins terroristes ».

 

Andrew Mackinlay, a une fois de plus cherché l’assurance du gouvernement britannique sur la sécurité de milliers de dissidents iraniens dans la base Achraf. Le ministre des Affaires Etrangères pour le Moyen Orient, Kim Howells, a dit « J’ai demandé à ce sujet…..et la sécurité de la base est garantie.

 

Le député conservateur Brian Binley a fait remarquer que le régime iranien avait un impact direct sur le Royaume Uni. «Rien que la semaine dernière le Foreign Office a officiellement déclaré que les gardiens de la révolution iranienne étaient derrière les attaques meurtrières qui ont récemment tué huit soldats britanniques. La semaine dernière également un membre du service diplomatique britannique avait dit que les Iraniens étaient de connivence avec des groupes d’insurgés musulmans sunnites dans sud de l’Irak, et les fournissaient en technologie terroriste perfectionnée par la milice du Hezbollah du sud Liban soutenue par l’Iran. Ceci a un impact sur nous ».

 

Amess, qui a été remercié par ses collègues pour avoir initié ce débat, a appelé le gouvernement britannique de prendre des mesures immédiates afin de retirer le principal groupe d’opposition iranien, l’organisation des Moudjahidine du peuple d’Iran, de la liste des organisations interdites. « En agissant ainsi, hormis le fait de soutenir le peuple iranien dans sa quête de liberté et de démocratie, notre gouvernement servirait ses propres intérêts en combattant le fléau de l’intégrisme islamique et le terrorisme qui en émane. »

 

Il a appelé le gouvernement « à abandonner sa politique de complaisance avec le régime iranien pour au contraire adopter une politique ferme vis-à-vis des mollahs, en commençant par un engagement actif dans le processus de renvoi du nucléaire du régime iranien au conseil de sécurité des Nations Unies sans délai. En faisant ainsi, ils peuvent montrer qu’ils sont du coté du peuple iranien dans leur combat pour la liberté et la démocratie, et non pas du coté des mollahs qui les oppressent. »

 

Répondant au nom du gouvernement aux questions soulevées, Kim Howells, du Foreign Office, a dit que l’Iran représentait « une grande contradiction »,  ajoutant que « beaucoup de terribles choses » se passaient là-bas et qu’il y existait « de grands dangers pour le monde entier. »

 

« Il est d’autant plus pénible, dans un sens, que l’Iran choisisse de snober notre approche quand nous avons prévenu le pays, au moins ces deux dernières années, qu’il risquait un renvoi immédiat au conseil de sécurité des Nations Unies », a dit Howell, faisant trait à la politique de l’UE d’ « engagement constructif. » « C’est insensé de la part de l’Iran d’agir de la sorte ».

 

Sur le front nucléaire, le ministre a réitéré, « il n’y a absolument aucune autre explication au programme iranien de conversion et d’enrichissement nucléaire, que celle qu’ils sont en passe de construire une bombe atomique ».

 

S’adressant aux parlementaires inquiets sur l’ingérence des mullahs en Irak, Howells a dit «  qu’il n’y a aucun doute sur l’implication des gardiens de la révolution ».

 

« Si l’Iran pense qu’il peut de quelque façon que ce soit contrecarrer les efforts du peuple irakien à instaurer la démocratie, il devrait se raviser. Le monde regarde et veut que l’Iran joue un rôle constructif, pas destructeur », a conclu Howells.