mercredi, septembre 11, 2024
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Les responsables du régime reconnaissent l’ingénierie de l’élections

A la veille de l’élection présidentielle des mollahs en Iran, les querelles internes du régime se sont intensifiées. Les responsables même du régime reconnaissent que les élections en Iran sont une farce.

Lundi, Heidar Moslehi, ancien ministre du renseignement, a reconnu qu’en 2013, le Conseil des gardiens avait disqualifié Akbar Hashemi Rafsanjani, l’un des plus hauts responsables du régime, parce qu’il n’était pas « bénéficiaire des intérêts du système ». Les remarques de Moslehi ont en outre souligné que les élections libres en Iran sous le régime des mollahs sont un mythe et que le résultat des élections sont connue d’avance.

À l’approche de l’élection, le Conseil des gardiens du régime a disqualifié de nombreux candidats, malgré leur sombre bilan de violations des droits humains et leur rôle dans le terrorisme. Le guide suprême du régime, Ali Khamenei, a décidé d’éliminer tous les candidats de la faction rivale car il entendait imposer Ebrahim Raisi des urnes pour consolider son régime moribond.

Le régime iranien n’a jamais organisé d’élections libres et équitables. L’ensemble du processus électoral est la façade d’un régime brutal qui opprime le peuple iranien depuis 1979. La théocratie au pouvoir n’a pas le moindre proximité avec la démocratie et les valeurs démocratiques. En d’autres termes, l’élection en Iran est une parodie et un processus de sélection par Khamenei, qui n’est pas élu. Khamenei contrôle le Conseil des Guardian, un organisme de contrôle chargé de qualifier les candidats.

En mai 2021, Hassan Abbasi, une figure proche de Khamenei, a reconnu le paradoxe de la tenue des élections dans la théocratie au pouvoir : « Nous avons un problème qui a commencé pendant le mandat de Mohammad Khatami et dans le cinquième parlement en 1997. Le problème était que nous avons accepté le modèle électoral de la démocratie occidentale« , a déclaré Abbassi, soulignant cette contradiction dans le régime.

La Résistance iranienne a longtemps souligné le fait que les élections en Iran sous le régime des mollahs sont fictives. Ces derniers mois, l’OMPI a popularisé l’appel au boycott par le biais de ses unités de résistance.

Les unités de résistance ont mené des activités contre l’élection du régime dans 310 régions d’Iran. En avril, les unités de résistance ont mené des activités anti-régime dans plus de 250 endroits dans 27 provinces.

MEK Resistance Units continue to call for Iran election 2021 boycott

Le quotidien Farhikhtegan s’est fait l’écho mardi de la crainte du régime : « les unités de résistance de l’ennemi répand des doutes sur l’élection et ses résultats, appelant à boycotter l’élection, les activités sur les réseaux sociaux créent une atmosphère de frustration au sujet de la situation actuelle, en organisant des manifestations devant les ambassades [du régime] à l’étranger », avec des « conséquences » pour le régime.

Suite aux grandes manifestations iraniennes en 2018 et 2019, notamment le meurtre de 1500 manifestants en novembre 2019, le conflit du peuple iranien avec le régime a atteint un point irréversible. À l’approche du jour du scrutin, de plus en plus d’Iraniens se joignent à la campagne pour le boycotter. Les manifestations en cours en Iran par des personnes de tous horizons sont un signe de l’agitation de la société. Les membres des familles des victimes de la manifestation de novembre ont appelé au boycott du régime, soulignant qu’ils « ne pardonnent ni n’oublient » ce que le régime a fait en novembre 2019 et au cours des 40 dernières années.

« La cicatrice et la blessure de l’incident de novembre 2019 sont fraîches. Les détails exacts des jours sanglants de novembre 2019 n’ont pas encore été publiés, et en même temps, personne dans les différentes branches n’est disposé à assumer la responsabilité des décisions prises ces jours-là. Le nombre de morts en novembre 2020 est toujours dans les limbes », a écrit lundi le quotidien d’État Hamdeli.

Ainsi, Khamenei entend consolider le pouvoir dans son régime pour faire face à une société rétive qui « n’oublie ni ne pardonne » les crimes du régime. Opprimer cette société épris de liberté avec un bourreau comme Raissi comme président ne fera qu’augmenter la fébrilité de la société et entraînera un autre soulèvement à l’échelle nationale.