samedi, juillet 27, 2024
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Le régime intensifie les mesures répressives dans le cyberespace

Le régime intensifie les mesures répressives dans le cyberespace

Dans le but de renforcer son contrôle sur les activités en ligne, le régime iranien a dévoilé une nouvelle initiative intitulée « Crimes éthiques dans le cyberespace ». Menée par le chef de la division Cyber Police des forces de sécurité de l’État, cette décision souligne les efforts persistants du régime pour freiner l’opposition et imposer une conformité idéologique.

L’annonce de cette dernière mesure intervient dans le contexte de l’application du « Plan Noor » et d’une pression accrue sur les femmes pour qu’elles adhèrent à des réglementations strictes concernant le hijab. Sous prétexte de lutter contre « les crimes éthiques et les violations des normes islamiques, sociales et culturelles dans le cyberespace », les autorités se sont engagées à sévir contre tout individu engagé dans des activités jugées « indécentes ou moralement répréhensibles ».

Selon les informations de l’agence de presse officielle ISNA, Vahid Majid, chef de la division Cyber Police, a présenté un plan visant à cibler les personnes impliquées dans la production de contenus vulgaires et dans des émissions en direct inappropriées en ligne. De plus, des efforts sont en cours pour identifier et prendre des mesures contre les opérateurs, les gestionnaires et les membres des « cyberpoints de contrôle », considérés comme contribuant à la diffusion de matériel répréhensible.

Cette dernière décision fait suite à une série d’actions répressives du régime, notamment le blocage de pages de réseaux sociaux populaires et la convocation d’individus ayant exprimé des opinions dissidentes en ligne. En outre, les autorités ont repris la répression sévère contre les citoyens, en particulier les femmes, dans le but d’affirmer leur contrôle sur les espaces publics.

Il est important de noter que cette affirmation intervient dans un contexte de restrictions en vigueur en Iran, où les principales plateformes comme Instagram, Facebook, X (anciennement Twitter), YouTube, Telegram et WhatsApp sont toutes actuellement bloquées. Cependant, selon la dernière enquête menée par l’ISPA, l’agence iranienne de sondage des étudiants, publiée en février 2023, 46,5 % des Iraniens parviennent toujours à accéder à Instagram, dont 35,3 % utilisent WhatsApp et 34,6 % utilisent Telegram, malgré ces limitations.

Parallèlement, dans une déclaration à la presse, le député Amir-Hossein Bankipour a donné un aperçu des mesures punitives du régime contre les femmes qui ne respectent pas la loi sur le hijab. Bankipour a déclaré : « Pour la première fois, une amende d’un million et demi de tomans est rédigée sous forme de sanction avec sursis et leur est envoyée. Il s’agit d’une amende avec sursis, c’est-à-dire qu’elle n’est pas perçue auprès d’eux. Si leur image est vue à nouveau sur les caméras de vidéosurveillance pour la deuxième fois, la sanction sera appliquée. La deuxième amende sera de trois millions de tomans. Ensuite, quatre millions et demi seront collectés auprès des contrevenants. Ils ont la possibilité de s’y opposer dans un délai d’une semaine ou deux. Mais une fois l’opposition terminée et prouvée, trois semaines plus tard, l’amende doit être payée, sinon, par le biais du système judiciaire, cette amende sera exécutée, qui sera définitivement perçue auprès du contrevenant. »

Bankipour a en outre souligné les efforts du régime pour identifier les citoyens grâce aux caméras de surveillance : « Nous avons dit que toutes les institutions doivent fournir leurs images, même le secteur privé, aux forces de l’ordre afin que, sous le prisme des forces de l’ordre, tous les dommages causés existent dans les villes, du vol aux problèmes divers, sont surveillés. »