vendredi, novembre 28, 2025
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La campagne des Mardis non aux exécutions en Iran entame sa 96e semaine

La campagne des Mardis non aux exécutions en Iran entame sa 96e semaine

La campagne des Mardis non aux exécutions en Iran entame sa 96e semaine, tandis que les exécutions atteignent des niveaux sans précédent

La 96e semaine de la campagne des Mardis non aux exécutions en Iran survient dans un contexte d’accélération alarmante des exécutions d’État, selon les organisateurs. Le communiqué avertit que le régime intensifie les mises à mort de prisonniers « à une vitesse sans précédent » et déclare que le recours systématique à la peine de mort pour instiller la peur constitue « une violation flagrante des droits fondamentaux et un exemple clair de crime contre l’humanité ».

La prison centrale de Birjand a rejoint l’initiative cette semaine, portant à 55 le nombre total de prisons participantes. Selon la campagne, ces détenus envoient le message « Non à l’exécution » depuis leurs murs, amplifiant ainsi le mouvement de résistance national malgré une répression extrême.

La déclaration souligne l’importance de la 72e résolution des Nations Unies condamnant les violations des droits humains commises par le régime iranien. Elle note que la résolution reconnaît formellement « le massacre de 1988 et la préoccupation face à sa répétition » et dénonce « le rythme sans précédent des exécutions et le recours par le régime à la peine de mort comme outil d’intimidation et de répression ». Malgré cette condamnation internationale sans équivoque, la campagne insiste sur le fait que le régime « ne cessera pas les exécutions et les meurtres ».

Un élément central de la déclaration de cette semaine est l’avertissement selon lequel la condamnation à mort de Mohammad-Mehdi Soleimani — détenu lors du soulèvement de 2022 — n’est pas un cas isolé, mais plutôt « un schéma récurrent d’élimination des manifestants et la marque d’un processus judiciaire illégitime et politisé ». La campagne cite de nouvelles statistiques alarmantes : 311 exécutions durant le mois persan d’Aban (23 octobre – 21 novembre), un chiffre « sans précédent depuis le massacre de 1988 », ainsi que 59 exécutions la semaine dernière et 1 479 depuis le début de l’année persane 1404 (21 mars 2025).

Malgré les arrestations, les convocations, les menaces et la pression sécuritaire constante, les familles des condamnés à mort continuent de descendre dans la rue chaque semaine pour défendre leurs proches. Le communiqué salue leur courage et insiste sur le fait que cette protestation « nécessite un large soutien de la population et de la communauté internationale ».

Cette semaine, le mardi 25 novembre 2025, des détenus de 55 établissements pénitentiaires – dont les prisons d’Evin, de Ghezel Hesar, du Grand Pénitencier de Téhéran, de Qarchak, de Zahedan, de Mashhad, de Rasht, de Sanandaj, d’Urmia, de Tabriz et la prison centrale de Birjand, récemment intégrée au mouvement – ont entamé une grève de la faim dans le cadre de la résistance civile menée au sein du système carcéral iranien.

La 96e semaine de la campagne des Mardis non aux exécutions en Iran souligne finalement un message unique et urgent : l’escalade des exécutions à l’échelle nationale exige une attention internationale immédiate, une responsabilisation et une solidarité envers ceux qui risquent leur vie pour s’opposer aux meurtres cautionnés par l’État.