vendredi, mars 29, 2024
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EDITORIAL : Un cabinet de cannibales reflète le désespoir interne et externe du régime iranien

L’accession d’Ebrahim Raïssi, un meurtrier de masse sinistre, à la présidence du régime iranien a révélé les tentatives désespérées d’une théocratie faible pour réaffirmer son pouvoir défaillant par la violence intérieure et l’aventurisme international. Les nominations et les choix ministériels ultérieurs de Raïssi ont rendu ce jugement encore plus certain.

Le cabinet de Raïssi, composé de voleurs corrompus, d’auteurs de violations des Droits de l’Homme et de terroristes recherchés dans le monde entier – un groupe de cannibales – prouve que le régime est déterminé à poursuivre un programme répressif à l’intérieur et des activités déstabilisatrices à l’étranger.

Cela démontre également les intentions de Téhéran d’accélérer ses programmes de missiles et d’armes nucléaires. La nomination du général de brigade du Corps des gardiens de la révolution islamique (pasdaran) en est la preuve.

Cette nomination indique que Téhéran a l’intention de poursuivre à toute vitesse ses activités clandestines en matière d’armes nucléaires, d’autant plus qu’Eslami était le principal agent de liaison du régime pour l’acquisition de connaissances sur la bombe atomique auprès du scientifique pakistanais Abdul Qadir Khan.

Raisi, Butcher of 1988 Massacre in Iran

Eslami a également occupé le poste de directeur de l’Institut de formation et de recherche en matière de défense du ministère de la Défense et de la logistique des forces armées (2004-2007). Sa mission principale à l’époque était de mener des recherches sur les armes nucléaires.

Il incarne les tentatives des pasdaran d’acquérir des armes nucléaires en exploitant le marché noir mondial. En 1986 et 1987, alors que le programme nucléaire du régime en était encore à ses débuts, Eslami était à la tête d’une délégation des pasdaran qui a rencontré Abdul Qadir Khan, le père de la bombe atomique pakistanaise. La réunion était coordonnée par Reza Amrollahi, qui dirigeait alors l’Organisation de l’énergie atomique. Le CNRI a révélé ces informations en détail le 26 août 2005, lors d’une conférence de presse à Washington.

Eslami a ensuite été placé sur la liste des sanctions du Conseil de sécurité des Nations unies le 28 septembre 2008, conformément à la résolution 1803 du Conseil de sécurité des Nations unies, pour son rôle dans des activités sensibles liées au programme d’enrichissement nucléaire du régime.

Eslami a été un fidèle fonctionnaire de l’appareil de sécurité du régime. Dans les années 1980, il a été formé au sein d’une « Commission révolutionnaire islamique » extrémiste et répressive, dont le mandat principal était d’éradiquer les opposants démocratiques. Il a ensuite été récompensé par une série de promotions à des postes de haut niveau, dont ceux de ministre des Routes, d’adjoint à l’Organisation des industries de la défense, de directeur de l’Institut de formation et de recherche des industries de la défense et de vice-ministre de la Défense.

Raïssi lui-même a été choisi par Khamenei pour diriger l’exécutif en raison de sa fidélité indéniable à la théocratie, prouvée par son implication dans le massacre de plus de 30 000 prisonniers politiques en 1988. Parmi les principaux membres de son cabinet figurent de nombreuses personnalités qui font l’objet de sanctions de la part des États-Unis et de l’Union européenne pour leur implication dans le terrorisme. Deux des responsables récemment confirmés, le ministre de l’Intérieur Ahmad Vahidi et l’adjoint aux affaires économiques Mohsen Rezai, font même l’objet de mandats d’Interpol en raison de leur implication dans l’attentat terroriste de 1994 en Argentine.

Si l’on en croit le cabinet de Raïssi, le régime est clairement en train de resserrer les rangs et de regrouper ses responsables les plus loyaux afin d’éviter sa chute imminente. Mais c’est trop peu et trop tard. Ces actions sont le reflet de la faiblesse et de la vulnérabilité croissantes du régime face à une multitude de crises intérieures irrémédiables et à un isolement mondial de plus en plus profond. Comme le prouvent les événements récents, les mollahs n’ont aucune option viable pour assurer le maintien de leur régime extrémiste. Les dizaines de millions d’Iraniens désenchantés le savent, et ils attendent leur tour.