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Des membres de la Chambre des Lords britannique appellent à l’action contre les violations en Iran

Des membres de la Chambre des Lords britannique appellent à l’action contre les violations en Iran

Lors d’un débat parlementaire le 27 février 2025, les membres de la Chambre des Lords britannique ont vivement critiqué les violations des droits de l’homme par le régime iranien, soulevant des inquiétudes concernant la détention arbitraire de ressortissants britanniques et de binationaux, la persécution systématique des minorités religieuses et le recours croissant du régime à la peine de mort comme moyen de répression politique.

Les parlementaires ont exprimé leurs inquiétudes quant à la persécution systématique des minorités religieuses par le régime, l’évêque de Chelmsford notant que « la liberté religieuse est sévèrement restreinte pour tous, sauf pour les chiites persanophones ». Il a ajouté que les chrétiens convertis à l’islam sont confrontés à l’une des répressions les plus dures, notamment des arrestations, des emprisonnements et de fausses accusations d’atteinte à la sécurité nationale.

L’un des principaux sujets du débat était la détention continue par l’Iran de ressortissants britanniques et de binationaux, les législateurs reconnaissant que plus de 60 personnes étrangères ont été détenues en Iran depuis 2010, dont 16 avaient la nationalité britannique ou la double nationalité. Ces personnes sont souvent arrêtées sur la base d’accusations fabriquées, privées de procès équitables et utilisées comme monnaie d’échange politique.

L’évêque de Chelmsford a appelé à une plus grande pression internationale sur l’Iran, déclarant : « Appelons cette situation à l’évidence. D’autres pays, comme la France, sont prêts à le faire. Plus les nations européennes et autres parlent d’une seule voix, plus la pression sur l’Iran pour qu’il change d’approche sera forte. »

Les parlementaires ont également fait pression pour que des mesures plus fortes soient prises pour dissuader les prises d’otages par l’État, faisant référence à l’initiative menée par le Canada contre la détention arbitraire, que le Royaume-Uni a signée en 2021. La baronne Northover a remis en question l’approche du gouvernement, demandant : « D’autres pays procèdent différemment de la manière dont le Royaume-Uni procède pour libérer leurs citoyens. Le gouvernement va-t-il revoir ses pratiques ? »

L’évêque de St Albans a noté que l’Iran avait exécuté au moins 901 personnes en 2024, dont 40 en une seule semaine en décembre. En outre, des inquiétudes ont été soulevées concernant les activités militaires croissantes de l’Iran et l’escalade nucléaire, l’évêque de St Albans avertissant qu’« un régime iranien de plus en plus désespéré est de plus en plus dangereux ». Il a également souligné la nécessité de mesures plus sévères contre les forces de sécurité iraniennes, déclarant que « la garde révolutionnaire a conduit à la prise de tels otages ; quelle est l’opinion du gouvernement actuel sur la garde révolutionnaire ? ».

Le gouvernement britannique a réaffirmé son engagement à lutter contre les violations des droits de l’homme en Iran. En réponse aux appels à des mesures plus strictes, Lord Collins of Highbury, sous-secrétaire d’État britannique aux Affaires étrangères, au Commonwealth et au Développement, a confirmé que le Royaume-Uni avait sanctionné 94 personnes et entités iraniennes depuis 2022 pour leur rôle dans des violations des droits de l’homme.

Il a également réitéré que le gouvernement britannique déconseille tout voyage en Iran, soulignant que « le fait d’avoir un passeport britannique ou des liens avec le Royaume-Uni peut être une raison suffisante pour que les autorités iraniennes détiennent quelqu’un ».

L’évêque de St. Albans a spécifiquement souligné les cas des prisonniers politiques Behrouz Ehsani et Mehdi Hassani, qui risquent d’être exécutés sous l’accusation de « rébellion armée contre l’État ». Appelant à une intervention urgente, il a exhorté le gouvernement britannique à « faire tout ce qu’il peut » pour empêcher leur exécution et à s’attaquer au recours croissant à la peine de mort en Iran, qu’il a qualifié de « véritablement déchirant ».

Alors que la crise des droits de l’homme en Iran s’aggrave, les législateurs britanniques continuent de faire pression pour que des mesures plus fortes soient prises pour que le régime iranien rende des comptes. Le débat a mis en évidence les appels croissants à une coordination internationale pour répondre au recours par l’Iran à la diplomatie des otages, aux exécutions systématiques et à la répression des minorités religieuses.