jeudi, mars 28, 2024
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C’est de la responsabilité de l’ONU et de son Secrétaire général de défendre les droits des Achrafiens – le sénateur Michel

CNRI – «Nous pensons qu’un nouveau transfert vers le camp Liberty ne doit pas avoir lieu tant que les revendications minimales des résidents de ce camp n’ont pas obtenu de réponses. C’est une condition sine qua non », a martelé le sénateur Jean-Pierre Michel à un immense rassemblement de dizaines de milliers d’Iraniens à Villepinte près de Paris le 23 juin dernier.

Le cofondateur du Comité français pour un Iran démocratique s’exprimait aux côtés de plus de 500 personnalités internationales venues de 50 pays des cinq continents pour soutenir la campagne que mène la présidente élue de la Résistance iranienne Maryam Radjavi pour la protection des résistants iraniens à Achraf et Liberty. Voici les temps forts de son intervention :

Chers amis, je veux d’abord saluer ici tous les résistants iraniens qui sont rassemblés et ceux d’Achraf et de Liberty qui nous regardent. Je veux saluer bien sûr votre présidente, Maryam Radjavi, courageuse et volontaire, et je salue enfin toutes les personnalités présentes qui vous entourent.

Je m’exprime ici pour la délégation française et également au nom du comité français pour un Iran démocratique que j’ai fondé il y a plus de 5 ans avec mes amis présents ici : François Colcombet, ancien député, et Alain Vivien, ancien ministre.

À plusieurs reprises plusieurs d’entre nous – parlementaires, sénateurs et députés de tous les courants politiques – avons plaidé pour le soutien aux résidents d’Achraf, pour la reconnaissance du CNRI comme une alternative démocratique au régime fasciste des mollahs.

Dans notre pays, une alternance vient de se lever. Les socialistes sont au pouvoir, à la présidence de la République et au parlement. Cette situation doit être le prélude à une nouvelle approche politique vis-à-vis du régime iranien et de son opposition principale, le CNRI.

Nous savons tous combien le peuple iranien et les résistants qui sont ici et qui sont à Achraf ont souffert des comportements injustes et répressifs des gouvernements antérieurs de droite. Il faut y mettre fin et reconnaitre enfin la résistance iranienne et sa présidente élue, Maryam Radjavi, et ne pas oublier que c’est François Mitterrand, Président de la République, qui l’avait accueillie à Auvers-sur-Oise.

Nous nous rappelons, nous Français, que pendant la dernière guerre, lorsque nous étions envahis par les autorités hitlériennes, les résistants étaient appelés des terroristes. En Europe, vous n’êtes plus des terroristes et j’espère que bientôt le département d’État américain répondra aux préconisations de la Cour d’appel de Washington.

La vérité historique, nous la connaissons tous : avec une répression aveugle, le massacre de l’opposition, les exécutions capitales en public, les mollahs ont plongé l’Iran dans 30 années d’obscurantisme. L’Iran ne pourra trouver sa vraie place au monde, digne de son passé, digne de sa grande civilisation, digne de sa culture que par le remplacement de ce régime indigne par un régime démocratique – qui est représenté ici par vous toutes et par vous tous.

Je me rappelle cet article du monde daté de 1980 qui disait que si la candidature de Massoud Radjavi – que je salue et que j’ai connu personnellement – quelques années plus tard n’avait pas été empêchée par une fatwa de Khomeiny, il aurait peut-être alors obtenu des millions de voies et l’Iran aurait peut-être pu connaitre un sort différent.  C’est une réponse claire à ceux qui ont toujours eu des doutes sur le soutien dont dispose votre mouvement, votre résistance à l’intérieur même de l’Iran.

Enfin, je voudrais souligner le point qui me semble crucial aujourd’hui et d’actualité. Les résidents d’Achraf sont des personnes protégées par la 4ème convention de Genève, ils sont depuis 25 ans en Irak, aujourd’hui le haut comité pour les réfugiés les reconnait comme des demandeurs d’asile, c’est donc de la responsabilité des Nations unies et de son secrétaire général de défendre leurs droits. Ils ne doivent pas faillir à ce devoir. Je regrette le silence du représentant spécial du Secrétaire général de l’ONU en Irak devant le gouvernement irakien qui prétend – en violant la loi internationale – que ces personnes d’Achraf n’ont pas de statut. Le Comité français pour un Iran démocratique et les élus qui sont ici mettent solennellement en garde contre ce genre de position, qui ne peut être que le prélude à un autre massacre.

Nous sommes ulcérés par les informations selon lesquelles ce représentant spécial de l’ONU aurait discuté avec le régime iranien sur le sort des opposants d’Achraf. De quoi s’agit-il ? Il s’agit de discuter avec les bourreaux du sort des victimes. C’est une ligne rouge qui n’aurait pas dû être franchie, c’est une tache indélébile sur l’ONU et son secrétariat général.

Enfin, nous pensons qu’un nouveau transfert vers le camp Liberty ne doit pas avoir lieu tant que les revendications minimales des résidents de ce camp n’ont pas obtenu de réponses. C’est une condition sine qua non. L’Iran est aujourd’hui au seuil d’un tournant décisif, je le crois. La France a son rôle à jouer en se plaçant délibérément au côté du peuple iranien qui souffre et de sa résistance organisée au côté du Conseil National de la Résistance Iranienne et de sa présidente, Maryam Radjavi.

En Iran – comme c’était le cas en France il y a quelques semaines – le changement c’est maintenant ! Vive la résistance iranienne, vive l’Iran libre, nous sommes tous des Achrafiens !