jeudi, mars 28, 2024
AccueilActualitésActualités: AchrafAction internationale d'urgence requise au camp d'Achraf

Action internationale d’urgence requise au camp d’Achraf

Par David Amess

Politics Home – Jeudi 26 janvier 2012 – Tandis que le monde est à juste titre inquiet au sujet des menaces nucléaires et terroristes de l’Iran, il est impératif de garder également l’attention sur la situation désespérée des opposants iraniens dans le camp d’Achraf, en Irak, soutient le parlementaire David Amess.
En décembre dernier, suite à une campagne internationale intense, une catastrophe humanitaire a été empêchée concernant les 3400 résidents d’Achraf, membres de l’Organisation des Moudjahidine du Peuple d’Iran, l’ennemi juré de Téhéran.
Nouri al-Maliki, le premier ministre de l’Irak, agissant sur ordre du régime théocratique au pouvoir en Iran, avait imposé un délai pour fermer le camp d’Achraf, lieu de résidence des opposants ces 25 dernières années, avant la fin de l’année 2011.

Dans les derniers jours de 2011, après des assurances écrites de la Secrétaire d’État américaine Hillary Clinton et des Nations Unies, garantissant la sûreté et le bien-être des résidents d’Achraf, Mme Maryam Rajavi, la Présidente élue de la Résistance iranienne, a persuadé les résidents d’Achraf d’accepter de partir pour le camp Liberty, un ancien camp militaire américain près de Bagdad, afin que la Haute-Commission des Nations Unies pour les Réfugiés (HCR) puisse commencer la réaffirmation du statut de réfugié des résidents d’Achraf comme un prélude au transfert vers des pays tiers.
Mais moins d’un mois après l’accord, la communauté internationale est encore confrontée à une nouvelle série de provocations dangereuses de la part du gouvernement de l’Irak.
Pendant ce temps, il est devenu évident que le camp Liberty a été pillé, vandalisé et dévalisé à un point qu’il n’est pas habitable. En effet, Maliki a ridiculement réduit la taille du camp Liberty disponible pour les résidents d’Achraf et tente de le transformer en un camp de concentration.
De même, malgré le Protocole d’Accord qui a été signé entre le gouvernement de l’Irak et l’ONU, Maliki, tout juste la semaine dernière dans un entretien avec un média étatique iranien, a répété les fausses accusations des mollahs iraniens et déclaré qu’il a des mandats d’arrêt pour plus de 126 des résidents. Cela signifie qu’il capitule volontiers suite aux exigences du régime théocratique de l’Iran. À deux reprises, en 2009 et en 2011, il a ordonné des attaques armées contre le camp d’Achraf, faisant 47 tués parmi les résidents.
La communauté internationale doit à présent tirer ses propres conclusions. Il y a eu jusqu’à maintenant tant de faux-fuyants de la part de la communauté internationale, et en particulier des Nations Unies. Il serait inconscient de la part de l’ONU de penser que cela pourrait donner des résultats positifs avec Maliki pour résoudre la crise d’Achraf que de chercher l’arrangement et d’être mou.
Comme Rudy Giuliani, l’ancien maire de New York, l’a souligné lors d’une conférence internationale sur Achraf à Paris le 20 janvier dernier : « Les Nations Unies ne se sont opposées à aucune des inconduites de Maliki. C’est scandaleux pour l’ONU de se soumettre aux exigences d’un régime tel que celui de Maliki et en fin de compte de fermer les yeux sur le fait que ce qu’ils font, c’est se soumettre aux exigences des mollahs iraniens. »
Le Général Hugh Shelton, l’ancien Chef d’état-major des armées des États-Unis, tout en faisant allusion aux conditions du camp Liberty et aux remarques récentes faites par Maliki, a déclaré : « L’Ambassadeur Kobler, le Représentant spécial du Secrétaire général de l’ONU en Irak, doit amener les violations du gouvernement de l’Irak à l’attention du Secrétaire général de l’ONU et du Conseil de Sécurité. C’est ce pour quoi un ambassadeur est payé à faire. »
Selon Philippe Douste-Blazy, l’ancien ministre des Affaires Étrangères français : « Tant que les conditions minimales pour les habitants, particulièrement en termes de possibilité d’emmener leurs biens et leurs véhicules, de respect de leur intimité, ou d’annulation des mandats d’arrêt fabriqués pour les persécuter et les remettre aux mains du régime iranien, ne sont pas remplies, le transfert vers le nouveau camp sera un déplacement forcé, inacceptable et contraire à toutes les conventions. J’exhorte le Secrétaire général de l’ONU à ne pas signer un accord à ce sujet. »
les pressentiments d’une nouvelle crise humanitaire pointent à l’horizon. Afin d’empêcher que cela ne devienne une amère réalité, la communauté internationale doit contraindre l’Irak à cesser la violation de ses engagements envers l’ONU concernant Achraf. Avant toute chose, l’ONU ne doit pas garder le silence tandis que l’Irak viole ses engagements.
Par la suite, le HCR devrait dire à Maliki en termes sans équivoque que l’ONU ne peut plus tolérer les manœuvres dilatoires délibérées improvisées par le gouvernement de l’Irak. Les circonstances d’urgence des résidents d’Achraf ainsi que les obstructions du gouvernement de l’Irak rendent impératif pour le HCR de suivre le processus de détermination collective pour les résidents. Ceci est une étape inévitable pour garantir la sûreté et la sécurité des résidents d’Achraf contre les nombreuses menaces irrépressibles.
En prenant ces mesures, l’ONU signifierait clairement que son objectif et son mandat sont de protéger et de garantir la sûreté et le bien-être des résidents d’Achraf et qu’il n’est pas redevable de la satisfaction de Maliki à obtenir.
C’est ce que le monde attend de voir de la part de l’ONU.
David Amess est parlementaire du Parti conservateur depuis 1983.
http://www.epolitix.com/latestnews/article-detail/newsarticle/urgent-international-action-required-at-camp-ashraf