CNRI – La Commission Parlementaire Britannique pour la Liberté de l’Iran a mis en garde contre de nouveaux efforts mis en oeuvre par le régime de Téhéran pour utiliser ses « mandataires politiques et des alliés en Irak afin d’accroître la pression sur les membres du principal groupe d’opposition iranien, l’Organisation des Moudjahidines du peuple iranien (OMPI) vivant dans le camp Liberty, en Irak.
« Selon des sources fiables, l’ambassade iranienne en Irak et Faleh Fayyad, fonctionnaire du gouvernement irakien qui dirige le Comité gouvernemental chargé de réprimer les résidents de Liberty, auraient récemment contribué au transfert d’éléments du ministère du Renseignement iranien (VEVAK) et de la Force Qods du régime, au camp Liberty. Ils prétendaient être des membres des familles des habitants, et qu’ils se rendaient aux portes du camp pour visiter leur famille », ont déclaré les députés britanniques et leurs collègues, dans un communiqué publié sur le site de la Commission Parlementaire britannique pour la Liberté de l’Iran, mardi dernier (8 Septembre).
« Ces agents ont été transférés dans un minibus de Bagdad à la station de police de l’entrée du camp Liberty, et ont commencé à scander des slogans menaçants et provocateurs contre les habitants dès leur arrivée. Les intentions sinistres de cette campagne ont été révélées lorsque la plupart des mandataires ayant été transféré au camp, ont affirmé qu’ils étaient des parents de habitants qui avaient déjà été déplacés hors de l’Irak, sous la supervision de l’UNHCR. »
« Ceux qui connaissent la situation de l’Irak et l’emplacement du camp Liberty près de l’aéroport international de Bagdad, savent qu’une telle arrivée de familles relève de l’impossible, compte tenu du nombre de points de contrôle qui doivent être passés avant d’arriver au camp Liberty, à moins d’avoir de l’aide de la part de certains responsables gouvernementaux irakiens. »
« Ce développement très inquiétant rappelle une campagne similaire menée entre 2010 et 2011 par le régime iranien, lorsque les réfugiés, alors installés au camp d’Achraf, ont été soumis à la torture psychologique à longueur de journée, à l’aide de 320 haut-parleurs. Malheureusement, à l’époque, la communauté internationale n’avait pas répondu de manière appropriée aux menaces proférées par les bourreaux du régime à l’extérieur du camp d’Achraf. Cela a tragiquement conduit à plusieurs attaques meurtrières contre ces réfugiés, et plus de 100 d’entre eux ont perdu la vie. »
« En plus de compromettre la sûreté et la sécurité de ces réfugiés sans défense, et de préparer le terrain pour une autre catastrophe humanitaire dans le camp Liberty, ce type de campagne orchestré par Téhéran est une intervention claire dans les affaires intérieures de l’Irak. »
« Nous invitons donc le gouvernement irakien, le Premier ministre irakien, Dr Heidar Al-Abadi, l’ONU et les Etats-Unis à prendre des mesures urgentes et décisives, conformément aux promesses antérieures, afin de mettre un terme immédiat à une telle campagne contre les réfugiés iraniens résidant actuellement au camp Liberty, avant qu’il ne soit trop tard. »
Les parlementaires britanniques ont également appelé l’ONU, le Royaume-Uni et les gouvernements des Etats-Unis à « faire pression sur le gouvernement du Dr Al-Abadi pour qu’il licencie les fonctionnaires ayant des liens connus avec le régime iranien, comme Faleh Fayyad, du Comité gouvernemental en charge du camp et de sa sécurité. S’il ne le fait pas, cela ne serait qu’un encouragement pour le régime iranien à lancer des attaques plus meurtrières encore contre ces réfugiés, pour parvenir à anéantir la principale opposition iranienne contre son régime théocratique. »
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