samedi, juillet 27, 2024
AccueilActualitésAccord sur le nucléaire iranien encore lointain à une semaine de la...

Accord sur le nucléaire iranien encore lointain à une semaine de la date butoir

Avec l’AFP- A six jours de la date butoir du 20 juillet pour conclure un accord, les divergences entre les grandes puissances du P5+1 (USA, GB, France, Russie, Chine, Allemagne) et le régime Iranien sont toujours « très importantes », selon les termes de M. Kerry.

Le secrétaire d’Etat américain et ses homologues britannique, allemand, français se sont retrouvés dimanche à Vienne pour des discussions tous azimuts entre eux et avec e ministre des affaires étrangère du régime des mollahs, Javad Zarif, mais sans conclure de percée dans les négociations. Les chefs de la diplomatie des pays européens sont repartis dimanche soir, mais M. Kerry est resté dans la capitale autrichienne pour poursuivre les discussions.Il a eu dans la soirée de dimanche une rencontre bilatérale avec Zarif. Les deux hommes se retrouvent de nouveau lundi matin.
M. Kerry « prendra le temps nécessaire pour voir si des progrès peuvent être faits », a déclaré la source américaine sans plus de précisions.
Le principal point d’achoppement de la négociation porte sur la capacité d’enrichissement d’uranium que réclame l’Iran.
Les ministres des autres puissances occidentales qui ont quitté Vienne, dimanche, sont sceptiques sur un accord définitif d’ici le 20 juillet.
« Nous ne sommes pas encore arrivés à un accord », a déclaré le chef de la diplomatie française Laurent Fabius, premier à quitter Vienne. « La discussion a été utile et va se poursuivre », a-t-il ajouté.
Quelques instants plus tard, le ministre allemand des Affaires étrangères Frank-Walter Steinmeier lui emboitait le pas en déclarant qu’un accord sur ce dossier, qui empoisonne les relations internationales depuis dix ans, était encore « incertain ».
« Il reste peu de temps d’ici le 20 juillet. la balle est dans le camp de l’Iran, a déclaré M. Steinmeier, espérant que « les jours qui restent seront suffisants pour amener Téhéran à la réflexion ».
« L’Iran doit être plus réaliste pour faire ce qui est nécessaire pour arriver à un accord », a renchéri le britannique William Hague, évoquant « un fossé énorme » entre Iraniens et Occidentaux sur le coeur de la négociation, la capacité d’enrichissement d’uranium réclamée par l’Iran.
Le but des réunions dimanche était, selon la formule du britannique William Hague, de « voir de quelle marge nous disposons pour faire des progrès avant le 20 juillet ».
« Si nous pouvons parvenir à un accord d’ici au 20 juillet, bravo. Si nous ne pouvons pas, il y a deux possibilités: ou nous prolongeons nos discussions, ou nous devrons dire que malheureusement il n’y a pas de perspective d’accord », a pour sa part déclaré M. Fabius.
Selon une source occidentale, qui a jugé « improbable » un accord d’ici le 20 juillet, « la question est: est-ce qu’on continue à discuter ? Combien de temps ? Nous voulons des signaux de la part des Iraniens de leur volonté d’avancer, il ne suffit pas qu’ils disent qu’ils sont d’accord pour continuer à discuter ».
« Il y a des choix difficiles et lourds à faire pour tout le monde, y compris pour l’Iran, et pour demander aux Iraniens de faire ces choix il était utile que les ministres viennent le leur dire », a ajouté cette source.