jeudi, mars 28, 2024
AccueilCommuniqués CNRICommuniqués CNRI: Présidente élueMaryam Radjavi : "Faisons de ce siècle, celui de l’émancipation des...

Maryam Radjavi : « Faisons de ce siècle, celui de l’émancipation des femmes »

Maryam Radjavi  : "Faisons de ce siècle, celui de l’émancipation des femmes"

Grand rassemblement à Paris à l’approche de la Journée Mondiale de la Femme

Maryam Radjavi :
Avec la participation active et paritaire des femmes dans le leadership politique, faisons de ce siècle, celui de l’émancipation des femmes

-Les élections organisées par le régime de Téhéran, étaient avant tout une course entre les mollahs misogynes, responsables actuels ou anciens de la répression et de l’exportation du terrorisme

 

-Soulignant l’exemple réussi de la Résistance iranienne dans la réalisation de la parité et la promotion du rôle précurseur de femmes, les participants au rassemblement ont affirmé que les femmes, par leur solidarité et l’unité d’action, peuvent jouer un rôle clé dans la lutte contre l’intégrisme et la réalisation de la parité homme-femme

Samedi 27 février, à la veille de la Journée Mondiale de la Femme, une grande conférence intitulée « Engagement pour la parité : le femmes unies contre l’intégrisme islamiste » a eu lieu à Paris en présence de Maryam Radjavi, la Présidente-élue de la Résistance iranienne, et de nombreuses personnalités politiques, des intellectuels, figures éminentes et des activistes du mouvement pour l’égalité venus de 26 pays de quatre continents.

Dans son intervention, évoquant le show électoral du régime des mollahs, Mme Radjavi a déclaré que ce qui s’était déroulé hier, n’avait rien à voir avec l’élection des représentants du peuple. L’examen des listes électorales des candidats concurrents montre qu’il s’agissait d’une course entre les responsables actuels et anciens de la torture, d’exécutions et de l’exportation du terrorisme, ce qui prouve l’inanité du mythe d’une quelconque modération au sein de ce régime. C’est pourquoi ce show n’a suscité que du mépris et du dégoût auprès de la majorité du peuple iranien, notamment sa jeunesse. En organisant ces élections, Khamenei entend focaliser son régime davantage sur la poursuite de la guerre en Syrie, et intensifier la répression et les politiques et pratiques misogynes en Iran. Mais les conséquences finales de ce scrutin ne pourront qu’affaiblir encore plus le système et approfondir ses clivages internes. Ces élections n’auront aucun gagnant au sein du régime ; la totalité du système en sera le grand perdant.

Au sujet des causes profondes de la montée en puissance de l’intégrisme dans cette région du monde, Mme Radjavi a affirmé que c’est le régime des mollahs qui, pour la première fois, a créé le système de velayat-e faqih (Guide suprême), autrement dit un califat tyrannique au nom de l’islam et du chiisme. Une dictature absolue et extrêmement brutale dont la misogynie constitue une des traits essentiels. Ce régime a emprisonné, torturé ou exécuté des dizaines de milliers de femmes militants des moudjahidine du peuple et d’autres combattantes. Le califat de Daech n’est autre qu’une réplique du califat des mollahs mais dans sa version sunnite, apparu dans cette région trois décennies plus tard en profitant d’un terrain fertile préparé par le régime de Téhéran et ses affidés en Syrie et en Irak.

Elle a ajouté : la misogynie et les inégalités institutionnalisées dans les lois et de la charia des mollahs servent de leviers pour réprimer non seulement les femmes, mais la société en général. Le voile obligatoire est un levier essentiel pour une répression généralisée et permanente des femmes. En l’espace d’un an seulement, plus de 3,6 millions femmes ont été interpellées dans la rue au prétexte d’être « mal-voilées ». 18000 d’entre elles ont été forcées de comparaître devant les tribunaux pour ce même motif.
La propagation de la violence et du viol à l’encontre des femmes, les ravages de la drogue et la misère des femmes sont les conséquences directes de l’application de la charia des mollahs, génératrice de la corruption.

En Iran des mollahs, la polygamie, le traitement inhumain des jeunes femmes et de filles, l’abus sexuel des mineurs et des fillettes de moins de 9 ans sont imposés aux femmes. Le velayat-e faqih (tutelle absolue du guide suprême religieux) est une folie meurtrière, un pouvoir exclusif qui s’est dressé face aux droits égaux pour les femmes.

Maryam Radjavi a précisé que tout ce qui est imposé par la force et la contrainte et qui rejette le libre choix de citoyens, tout ce qui nie aux femmes leurs droits à l’égalité, n’a pas sa place en islam. Nous ne tolérons pas le rejet des droits de femmes que ce soit au nom de la religion ou dans d’autres habits. Face à l’extrémisme, l’obscurantisme et l’abus de la religion, nous défendons un islam authentique conforme à la démocratie et à la souveraineté populaire.

En atteignant les objectifs de l’égalité et la parité, notamment avec la participation active et paritaire des femmes dans le leadership [la direction] politique, nous entendons faire de ce siècle, au nom de la femme, celui de l’émancipation des femmes.

Notre projet pour l’Iran de demain est fondé sur l’instauration d’une démocratie égalitaire, la séparation de la religion de l’Etat et l’abolition de la peine de mort, ainsi que l’égalité dans la liberté et les droits fondamentaux, légalité de tous devant la loi, l’égalité économique  et au sein de la famille, la liberté vestimentaire et la participation active et paritaire dans la direction politique.

S’adressant aux femmes iraniennes, Mme Radjavi a déclaré : vous et vos sœurs précurseurs à Liberty, vous pouvez et vous devez balayer de cette région la dictature de velayat-e faqih, l’intégrisme et les groupes qui s’en réclament quelque soit leurs appellations, restaurant ainsi la liberté en Iran, la paix dans la région et la sécurité dans le monde. Vous méritez de prendre votre destin en main dans un Iran débarrassé de velayat-e faqih. Les femmes au sein de la Résistance iranienne, et plus spécifiquement celles de Liberty luttent pour que le peuple iranien, surtout les femmes, soient libres et obtiennent le droit de disposer d’elles-mêmes.

Parmi les oratrices figuraient Linda Chavez, ancien directrice des relations publiques de la Maison Blanche et l’experte des États-Unis à la Sous-Commission des Nations Unies sur les droits de l’homme; Rama Yade, ancien secrétaire d’Etat aux des droits de l’homme; Ingrid Betancourt, ancienne candidate à la présidentielle colombienne; Rita Süssmuth, ancienne présidente du Bundestag; Ranjana Kumari, directrice du Centre de recherche sociale et 5e lauréate du Prix de leadership Lotus de l’Inde; Nagham Ghaderi, vice-présidente de la Coalition nationale syrienne; Rashida Manjoo et Yakin Erturk, anciens rapporteurs spéciaux de l’ONU sur la violence à l’égard des femmes; Christine Ockrent, écrivain et journaliste, Beatriz Becerra, membre du Parlement européen de l’Espagne; Stefania Pezzopane, sénatrice italienne; Margarita Dur-an Vadell, sénatrice espagnole; FatihaBakkali représentantes des femmes parlementaires du Maroc; Najima ThayThay, ancien ministre de l’Éducation et de la Jeunesse de Maroc; Anissa Boumediene, ancienne première dame d’Algérie, juriste et spécialiste de l’Islam; AzzaHeikal, écrivain égyptien et professeur de l’Université académique arabe affiliée à la Ligue arabe et une des leader du conseil des tribus arabes des femmes; Majedeh Novaishi, vice-présidente des arabes représentants Coalition des Femmes de l’Egypte; Drita Avdyli, ancien vice-ministre et actuelle présidente de la Chambre nationale de médiation, Diana Culi, journaliste, écrivain et femme politique, Sevim Arbana, fondatrice de l’organisation utile Albanaise des Femmes d’Albanie; une délégation de juristes, y compris Fatoumata Dembélé Diarra (Mali), Kristy Brimelow et Sara Chandler (Grande-Bretagne), Présidente de la Commission des droits de la Federation des Associations des juristes Européennes; Maria Candida Almeida, procureur général adjointe à la Cour suprême (Portugal); Zinat Mir-Hashemi, membre du Conseil national de la Résistance iranienne et rédactrice en chef de la revue Nabardé Khalq; Safora Sadidi, membre du Conseil central des Moudjahidine du peuple d’Iran; et de nombreuses présidentes des associations et des collectivités et des jeunes sympathisantes de la Résistance iranienne.

Nancy Pelosi leader des démocrate du Congrès américain et la Baronne Boothroyd, ancienne présidente de la Chambre des communes britannique; Loretta Sanchez et Judy Chu, membres du Congrés des États-Unis députées; et l’éminente écrivain et anthropologue Françoise Héritier ont envoyé des messages à la conférence.

Sarvnaz Chitsaz, présidente de la Commission des femmes du CNRI, Zolal Habibi, membre du Conseil central de l’OMPI et Linda Chavez étaient les animatrices principales du programme de cette journée.

Les intervenantes ont examiné les voies existantes pour la lutte contre l’extrémisme islamiste, le principal défi mondial actuel, tout en soulignant l’exemple réussi de la Résistance iranienne et ses acquis dans le domaine de la parité et la promotion du rôle prépondérant des femmes pionnières dans tous les domaines de la lutte contre l’intégrisme sous la houlette de Mme. Radjavi. Elles ont précisé que les femmes, principales victimes de l’intégrisme, peuvent, par la solidarité et l’unité d’action, jouer un rôle clé et déterminant dans le combat contre ce phénomène néfaste qui ne connaît aujourd’hui aucune frontière, dépassant toutes les bornes dans la violence et la brutalité.

Des moments d’émotion comme le récit de la souffrance et la misère du peuple syrien par un enfant syrien, l’exécution de jeunes femmes en Iran, le calvaire des mères de prisonniers politiques et le drame de l’attaque à l’acide contre les femmes en Iran faisaient partie de la programmation de ce grand rassemblement.

Des morceaux de musique et de chant par un groupe d’artistes albanais, ainsi que des chansons interprétés par Mardjan, Gissou Shakeri, des artistes membres de la Résistance iranienne, et la performance d’Aïda, jeune chanteuse de la nouvelle génération, ont été chaleureusement applaudis par les participants.

Secrétariat du Conseil national de la Résistance iranienne
27 février 2016