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Les luttes intestines conduisent à révéler des aperçus sur les atrocités en prison

le patron du judiciaire de la province de Téhéran, Abbas Alizadeh– Un rapport choquant sur l’étendue de la torture, le viol des prisonnières et le chaos judiciaire dans 19 prisons de Téhéran
–  La Résistance iranienne appelle à la surveillance internationale des droits de l’homme en Iran, et à la fin immédiate du « dialogue des droits de l’homme » de l’UE

Dans un rapport adressé au chef du judiciaire Mahmoud Hachemi Chahroudi, le patron du judiciaire de la province de Téhéran, Abbas Alizadeh, révèle un aperçu des atrocités du régime des mollahs dans 19 prisons et centres de détention de Téhéran, notamment les détentions arbitraires de longue durée sans procès, l’étendue de la torture, le viol des prisonnières et le chaos judiciaire.

– Un rapport choquant sur l’étendue de la torture, le viol des prisonnières et le chaos judiciaire dans 19 prisons de Téhéran
–  La Résistance iranienne appelle à la surveillance internationale des droits de l’homme en Iran, et à la fin immédiate du « dialogue des droits de l’homme » de l’UE

Dans un rapport adressé au chef du judiciaire Mahmoud Hachemi Chahroudi, le patron du judiciaire de la province de Téhéran, Abbas Alizadeh, révèle un aperçu des atrocités du régime des mollahs dans 19 prisons et centres de détention de Téhéran, notamment les détentions arbitraires de longue durée sans procès, l’étendue de la torture, le viol des prisonnières et le chaos judiciaire.

Le rapport est paru à un moment où les luttes intestines et les confrontations entre les factions et les organes du régime ne cessent de monter.

Il évoque en partie les conditions effrayantes des prisonniers et les traitements inhumains dont ils sont victimes à Téhéran, dans les prisons du contre-espionnage de l’armée, du contre-espionnage du ministère de la défense, alias 64, des Forces de sécurité de l’Etat, du corps des pasdaran, de la 160e circonscription, des départements secrets de la police de Varamine, Chahriar et Chahr-e Ray, du QG des stupéfiants à Chahriar et des centres de détentions à Chahr-e Ray ainsi que de la section 209 du ministère des renseignements à la prison d’Evine, les prisons de Gohardacht (Radjaï-Chahr) et la section trois de  Ghezel Hessar à Karadj (ouest de Téhéran), des pénitenciers de Khoy et Varamine, du tribunal islamique de Téhéran, et du septième district du Parquet.

Selon ce rapport, au moins 1400 prisonniers sont restés dans un oubli légal à la prison de Gohardacht. Un prisonnier, détenu là depuis 1988, n’est accusé d’avoir commis aucun crime dans son dossier et n’a pas encore été jugé. Une jeune collégienne et une femme invalide y sont aussi détenues. Une femme de 73 ans a été emprisonnée pour n’avoir pas pu rembourser une dette. Dans une mesure semblable aux châtiments tribaux avant l’apparition des lois, une femme a été emprisonnée à la place de son mari qui est recherché pour s’être drogué. Au centre de détention de Varamine, un enfant de 13 ans est emprisonné pour avoir volé un poulet.

Le rapport report souligne aussi les passages à tabac et les tortures de prisonniers pour en soutirer des informations. Les accusés, y compris les femmes, sont interrogés les yeux bandés. Dans de nombreux cas les femmes et les filles ont été violées par les gardiens de la prison. A la prison de Gohardacht, un grand nombre de femmes se sont suicidées à cause des pressions intolérables et des mauvais traitements de la part des gardiens.

Au centre de détention du ministère des renseignements, 28 personnes, arrêtées pour avoir des liens avec une station de télévision par satellite, sont restées oubliées. La plupart sont analphabètes.

Le rapport évoque aussi de nombreux cas où les accusés se sont vus refuser le droit à un avocat. Il souligne aussi la discrimination flagrante dans les prisons. Dans beaucoup de centres de détention, les prisonniers sont détenus dans des zones avec moins d’un mètre carré d’espace pendant des mois.

Les révélations choquantes du chef du judiciaire de la province de Téhéran qui a lui-même un bilan épouvantable en matière de torture, de meurtre et de corruption et qui a commis des crimes contre l’humanité, jettent la lumière sur un aperçu des atrocités commises par le régime des mollahs. Le rapport est plutôt sélectif et politiquement incliné. Il ne mentionne pas, par exemple, les conditions dramatiques des prisonniers politiques.

Soulignant que le rapport d’un des plus hauts responsables du judiciaire de ces 26 dernières années, fait disparaître toute justification de continuer la complaisance avec le régime des mollahs, le Dr. Sanabargh Zahedi, président de la commission juridique du Conseil national de la Résistance iranienne, a appelé à mettre une fin immédiate au « dialogue des droits de l’homme » de l’UE avec la dictature religieuse dont le seul résultat, estime-t-il, a été d’aviver les violations des droits de l’homme en Iran.

Il a également attiré l’attention de la commission des droits de l’homme, du Haut Commissariat aux Droits de l’Homme, de l’Assemblée générale de l’ONU et des instances internationales des droits de l’homme sur la situation dramatique dans les prisons en Iran, et a souligné la nécessité de faire nommer par la commission des droits de l’homme un rapporteur spécial pour remettre en place la surveillance des droits de l’homme en Iran.

Secrétariat du Conseil national de la Résistance iranienne
Le 24 juillet 2005