samedi, juillet 27, 2024
AccueilActualitésActualités: Iran & MondeUn ancien Marine américain poursuit le régime iranien pour sa torture en...

Un ancien Marine américain poursuit le régime iranien pour sa torture en captivité

Un ancien Marine américain poursuit le régime iranien pour sa torture en captivité

Un ancien Marine américain qui a été retenu prisonnier en Iran pendant plus de 4 ans poursuit le régime, en intentant une action en dommages-intérêts pour la torture qu’il a subite pendant qu’il était en détention, ont annoncé ses avocats lundi.

Amir Hekmati, un américano-iranien originaire de Michigan, a été condamné par les tribunaux des mollahs pour des accusations imprécises d’espionnage après avoir été placé en détention alors qu’il était en visite à Iran. Lui et trois autres américains d’origine iranienne ont été relâchés plus tôt cette année dans le cadre d’un échange de prisonnier négocié entre les responsables du régime iranien et l’administration d’Obama.

L’action en justice a été déposée au tribunal de district du District de Columbia, et exige des dommages-intérêts économiques, compensatoires et punitifs de la part d’un régime qui n’a pas de liens diplomatiques avec les Etats-Unis d’Amérique et qui n’est pas très enclin à reconnaître quelque décision judiciaire prise contre lui, selon POLITICO.

D’après un communiqué de presse, la plainte soutient que « L’attitude infâme de l’Iran se situait en dehors de la portée d’immunité conférée par la loi sur l’immunité des autorités étrangères souveraines et assujettit donc l’Iran à une poursuite aux Etats-Unis. » Elle dit qu’ Hekmati était soumis à des coups violents, à la privation de sommeil, à la médicalisation forcée et à des violences psychologiques.

« L’Iran a rendu Amir Hekmati sujet d’opprobre », a affirmé son avocat, Scott Gilbert, dans une déclaration. « Amir ne peut jamais être adéquatement indemnisé pour sa souffrance. … Notre objectif en intentant cette action en justice, est d’essayer de faire au moins œuvre de justice dans une certaine mesure pour Amir et sa famille. »

Hekmati était dans les Marines de 2001 à 2005 en tant que carabinier d’infanterie et traducteur, servant en Irak, selon le communiqué de presse. Il était en Iran pour rendre visite à sa grand-mère à l’été 2011, et placé en détention juste quelques jours avant qu’il ait prévu de retourner aux Etats-Unis.

Le régime iranien ne reconnaît pas la double nationalité et a traité Hekmati comme un citoyen iranien. A cause du défaut de relations diplomatiques formelles avec l’Iran, les responsables américains n’ont pas un accès réel à lui. Mais, en même temps que les dirigeants américains exhortaient le régime iranien à libérer Hekmati et d’autres américains, ils négociaient un accord nucléaire avec Téhéran.

La libération d’Hekmati et des autres américano-iranien emprisonnés a eu lieu le même jour où l’accord nucléaire a été déclaré avoir été formellement mis en œuvre, bien que les responsables américains aient insisté que les deux affaires ont été traitées distinctement.

Intenter des actions en justice contre des gouvernements étrangers est une question délicate aux Etats-Unis, mais il y a quelques exceptions quand il s’agit du terrorisme.

Le mois passé, dans un coup qui a irrité Téhéran, la Cour suprême des Etats-Unis a confirmé une loi qui a permis aux victimes de terrorisme parrainé par l’Iran de recouvrer une somme valant 2 milliards de dollars des fonds iraniens saisis.