samedi, juillet 27, 2024
AccueilActualitésActualités: EvénementsRésolution finale de la convention des associations iraniennes pour la démocratie en...

Résolution finale de la convention des associations iraniennes pour la démocratie en Europe, aux USA, au Canada et en Australie

 

 

8 février 2014

A la veille du 35e anniversaire de la révolution antimonarchiste, la première convention générale des Iraniens à l’étranger s’est tenue le 8 février 2014 à Paris, en présence des représentants de plus de 300 associations et organisations à travers le monde couvrant un large éventail d’intellectuels, de militants politiques, des droits humains et des droits des femmes, de scientifiques, d’experts et de professionnels de diverses branches, d’étudiants, et de membres de minorités ethniques et religieuses.

La convention s’est ouverte par un hommage à Achraf Radjavi et de Moussa Khiabani à l’occasion du 32e anniversaire de leur martyre lors de l’épopée du 8 février 1982, en présence de la présidente élue de la Résistance iranienne Maryam Radjavi.

 

La convention a pris en compte le bilan infâme de 35 années de régime du guide suprême en Iran, notamment :

  • L’exécution de 120.000 prisonniers politiques et la torture de centaines de milliers d’autres détenus.
  • La répression des femmes qui ont été privées de leurs droits fondamentaux.
  • La discrimination et la persécution constante des minorités ethniques et religieuse et l’application de lois inhumaines sous le couvert de la religion.
  • La montée de la répression, notamment des exécutions collectives et arbitraires sous le mandat du mollah Rohani qui se montent à 500 pendaisons en six mois.
  • La fuite des cerveaux en raison de la répression et de la destruction d’une grande partie de la classe moyenne iranienne.
  • La destruction de l’économie du pays et de ses immenses richesses, en particulier la dilapidation de ses ressources pour la quête de l’arme atomique.
  • La corruption galopante de ce régime et le pillage de sommes astronomiques, comme le détournement de 87 milliards d’euros et le transfert illégal de devises en Turquie.
  • La crise interne du régime, les conséquences de l’arrivée de Rohani et la montée des hostilités internes au sein du pouvoir.
  • Le recul forcé du régime en raison de son impuissance dans le projet de fabrication de l’arme atomique et l’effet de ce poison à l’intérieur du régime.
  • La montée de l’ingérence guerrière et terroriste du régime en Syrie et en Irak et la poursuite de l’exportation du terrorisme et du financement des groupes terroristes contre les intérêts du peuple iranien, de la paix et de la sécurité dans la région et dans le monde.
  • Le massacre et les exécutions collectives des Moudjahidine du peuple au camp d’Achraf le 1 septembre et les attaques à la roquette sur Liberty avec l’aide de son gouvernement vassal en Irak.
  • Les vastes manœuvres et intrigues politiques et hystériques des services de renseignement des mollahs contre la Résistance iranienne et sa direction qui ont pris des dimensions sans précédent au fur et à mesure de la montée des crises incurables du régime ces derniers mois.

 La convention déclare :

1- Le peuple iranien appelle au renversement du régime des mollahs et à l’instauration d’une république démocratique fondée sur la séparation de la religion et de l’Etat, respectueuse de toutes les libertés individuelles et politiques. Aux yeux du peuple iranien, le seul moyen d’instaurer la démocratie, la liberté et le développement économique, c’est de renverser le régime des mollahs avec toutes ses factions internes.

2- Contrairement à la propagande officielle du régime des mollahs et aux allégations de ses lobbies qui veulent faire croire en sa force, le régime des mollahs est extrêmement vulnérable et son changement est à portée de main. A tous les gouvernements qui au nom de la realpolitik soutiennent ce régime et cherchent à lui donner une légitimité, nous leur rappelons la fin du régime du chah qu’ils qualifiaient « d’ilot de stabilité ». Nous soulignons que la société iranienne est dans une situation explosive et que la théocratie est en phase de renversement.

3- Rohani, le nouveau président des mollahs, fait partie du régime du guide suprême et a trempé dans tous ses crimes depuis le premier jour. Sa mission est de préserver le régime et empêcher son renversement. Le 3 février, dans une rencontre avec des tortionnaires du ministère du Renseignement (leVevak), il a précisé qu’en Iran « il y a un seul étendard et un seul porte-étendard qui est le guide suprême. Tout le monde doit marcher sous cet étendard. Les autres ne sont conformes ni à la raison, ni à la religion. »

La coopération des gouvernements étrangers avec ce régime sous prétexte de renforcer les modérés fictifs et leur mépris de la volonté du peuple de changer de régime, apporte une aide à la répression et s’inscrit contre les intérêts du peuple iranien et se ressentira sur les futures relations de l’Iran avec ces pays.

4- Aux prises avec des crises internes et économiques et avec les sanctions internationales, et redoutant un soulèvement populaire, les mollahs ont accepté l’accord de Genève et de faire un pas en arrière dans leur programme atomique. Tout en mettant en garde contre toute concession à ce régime à la prochaine étape, nous soulignons que seules une politique de fermeté avec un durcissement des sanctions, l’application des résolutions du conseil de sécurité de l’Onu, l’application du protocole additionnel et des inspections inopinées et la fermeture de tous les sites atomiques, pourront empêcher les terroristes au pouvoir en Iran à se doter de la bombe atomique.

5- Nous condamnons le soutien actif du régime iranien à la dictature sanguinaire syrienne, au massacre du peuple syrien et à son ingérence en Irak, au Liban, au Yémen et dans les autres pays de la région, tout comme ses créations de groupes terroristes et leur soutien. Pour se maintenir au pouvoir, le régime a besoin plus que jamais de l’exportation de l’intégrisme et du terrorisme dans la région.

6- Nous condamnons le silence de la communauté internationale, en particulier des USA, de l’Europe et de l’ONU face aux violations sauvages et systématiques des droits humains en Iran. Nous soulignons que le problème du peuple iranien et de la région avec ce régime ne se résume pas uniquement à la question atomique. Fermer les yeux sur les violations des droits humains et l’exportation du terrorisme, revient à se réjouir d’une catastrophe et c’est inacceptable. Non seulement ce régime est opposé au peuple iranien, mais c’est aussi une menace pour la paix et la sécurité dans la région et dans le monde. C’est pourquoi, au lieu d’aider ce régime, la communauté internationale doit se tenir aux côtés du peuple iranien et de sa demande légitime de le renverser.

7- Nous considérons le soutien au Conseil national de la Résistance iranienne en tant que la seule alternative démocratique au régime des mollahs et le soutien au plan en 10 points de Maryam Radjavi, présidente élue du CNRI, comme une condition nécessaire au renversement du régime des mollahs et l’instauration d’une démocratie en Iran. Le CNRI, en tant que plus ancienne coalition de l’histoire de l’Iran composée d’un éventail divers de tendances politiques, d’ethnies et de religions, et l’organisation des Moudjahidine du peuple d’Iran, dotée d’une vaste base sociale, profondément enracinée dans la société iranienne et antithèse de l’intégrisme islamique, sont capables de procéder dans le calme à un transfert de pouvoir au peuple iranien au lendemain du renversement du régime des mollahs.

8- En saluant la mémoire des martyrs du 1 septembre à Achraf, nous déclarons que les Moudjahidine du peuple à Liberty constituent un immense capital du peuple iranien dans sa lutte contre le fascisme religieux pour accéder à la démocratie et à la souveraineté populaire. C’est pourquoi le régime iranien essaye de toutes ses forces de les anéantir, et mène de la désinformation avec ses agents pour préparer le terrain à leur massacre. C’est pourquoi les défendre constitue pour tous les iraniens épris de liberté, un devoir patriotique. Nous condamnons le fait que l’ONU et les USA aient violé leur engagement sur la sécurité de ces habitants. Nous demandons à l’ONU, aux USA et aux pays européens d’agir rapidement pour la libération des 7 otages d’Achraf, le transfert provisoire de tous les habitants de Liberty aux USA ou en Europe comme réfugiés politiques, assurer de manière urgente la sécurité de Liberty face aux attaques à la roquette, mettre en place d’un poste d’observateurs permanents de l’ONU et une unité de casques bleus, de faire demander par le conseil de sécurité de l’ONU l’ouverture d’une enquête de la CPI sur le massacre d’Achraf, et la vente des biens des Achrafiens par leur représentant légal.

9- Malgré la torture et les exécutions en Iran et un bain de sang à Achraf et Liberty le régime des mollahs n’a pas réussi à éliminer la résistance juste et légitime du peuple iranien et donc n’a pu surmonter la crise de son renversement. Depuis le printemps 2013, il s’est lancé avec frénésie dans des intrigues et des calomnies contre l’Ompi et le CNRI, en particulier contre Massoud Radjavi, le dirigeant de la Résistance iranienne. Il utilise pour cela, même au prix de les griller, des mercenaires connus et des hommes de pailles politiques, dépense des sommes astronomiques et reçoit l’assistance de certains services étrangers. Cette campagne de diabolisation qui a servi à préparer le massacre et les exécutions collectives à Achraf a bien montré que le problème principal du régime qui donne à ses problèmes incurables la marque du renversement, c’est bien la Résistance iranienne et sa direction. D’autre part, cela révèle la nature intégriste de ceux qui se font passer pour des opposants au régime, tout en prétendant qu’il n’y a pas de démocratie dans l’Ompi et le CNRI. Cela montre également qu’en calomniant la Résistance iranienne, ces éléments rabaissent des hommes liges du régime comme Chariatmadari et les voyous de Khamenei. Cette campagne de diabolisation a suscité la haine et le dégout général de la diaspora iranienne à l’étranger et cela a approfondi la démarcation avec le régime des mollahs et ses affidés. Ce genre de groupes et d’individus dont le nombre dans chaque pays ne dépasse pas les doigts d’une main, sont totalement rejetés par la société iranienne, comme les représentants des services de renseignement des mollahs.

10- S’opposer aux intrigues des services de renseignement des mollahs, ce qu’ont fait toutes les organisations et associations qui participent à cette convention au cours de l’année qui vient de s’écouler, est nécessaire à la lutte pour le renversement du régime des mollahs et l’instauration de la démocratie et de la souveraineté populaire en Iran et y participer a été pour nous tous une occasion historique. Nous annonçons que s’opposer aux agents et aux valets du fascisme religieux en Iran, qui est l’objectif de la résistance iranienne et de sa direction, est un devoir patriotique pour chaque Iranien épris de liberté quelles que soient sa tendance politique et idéologique.

11- Les organisations iraniennes à l’étranger, dont les représentants sont venus à la convention, sont composés de milliers de spécialistes, d’universitaires, de médecins, d’enseignants, d’intellectuels et de directeurs éminents qui constituent le meilleur capital pour l’édification de l’Iran de demain. Côte à côte avec les spécialistes honorables en Iran qui ne se sont pas souillés avec ce régime moyenâgeux, nous sommes en mesure de reconstruire noter pays ravagé par 35 ans de pouvoir religieux et nous le considérons comme un devoir patriotique.

Convention des associations iraniennes pour la démocratie

Paris, le 8 février 2014