samedi, juillet 27, 2024
AccueilActualitésActualités: Droits humainsPressions sur les prisonniers politiques et militants syndicaux en Iran

Pressions sur les prisonniers politiques et militants syndicaux en Iran

Pressions sur les prisonniers politiques et militants syndicaux en Iran

Selon des informations, les autorités judiciaires et de sécurité du régime iranien se sont opposées au transfert du militant syndical emprisonné Mahmoud Salehi dans un hôpital spécialisé. Les médecins ont insisté pour que ce militant syndical soit rapidement transféré dans un hôpital plus accessible en raison de problèmes cardiaques, rénaux et de diabète.

Selon l’agence de presse officielle ILNA, qui rapporte les propos de la famille de M. Salehi, son médecin a recommandé que ce militant syndical soit transféré dans un hôpital de Téhéran, Tabriz ou Oroumiyeh pour une poursuite du traitement de son cœur.

Il a d’abord été transféré à l’infirmerie de la prison, puis à l’hôpital Imam Khomeini (Téhéran) le 12 novembre en raison de l’aggravation de sa maladie cardiaque, et a depuis été admis à l’unité de soins intensifs.

Le mardi 7 novembre, la famille de Mahmoud Salehi a exprimé de graves inquiétudes quant à sa condition physique. Samrand Salehi, fils de Mahmoud Salehi, a plus tôt également déclaré à Radio Farda que son père avait subi une chirurgie cardiaque deux fois cette année. Il a souligné que les reins de son père devraient être dialysés deux fois par semaine, et qu’en même temps, il souffre de diabète.

Mahmoud Salehi a été arrêté par le ministère du Renseignement le 29 octobre après la dialyse de ses reins et transféré à la prison centrale de Saqez pour purger une peine d’emprisonnement d’un an.

M. Salehi a, auparavant, officiellement annoncé sur sa page Facebook qu’il avait perdu ses reins dans le centre de détention du bureau de Renseignements de Sanandaj en 2015.

Parallèlement, la commission de défense de Mahmoud Salehi annonçait le 8 novembre que son état physique se détériorait et avait écrit : « Selon le médecin, le cœur de M. Salehi est très faible et sa puissance de pompage est très inférieure à la normale et il devrait être transférée dans un hôpital à Téhéran, Tabriz ou Oroumiyeh. »

La porte-parole de la commission, Najiba Salehi, épouse de Mahmoud Salehi, a déclaré que le non-respect de cette demande et le renvoi de M. Salehi en prison, ou le fait d’exercer de la pression sur lui quel que soit le motif, « ne veut rien dire d’autre qu’une condamnation à mort pour lui. »

Plus tôt, une photo de Mahmoud Salehi à l’hôpital a été publiée montrant que ses pieds étaient enchaînés alors qu’il était au lit.

Dans le même temps, Amnesty International, la Confédération internationale des syndicats et plusieurs organisations syndicales indépendantes en Iran, critiquant ce traitement à l’égard de Mahmoud Salehi, ont exigé sa libération immédiate et inconditionnelle ainsi que celle d’autres militants syndicaux emprisonnés.