samedi, juillet 27, 2024
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Pourquoi le régime de l’Iran a-t-il autant besoin d’un conflit dans le Golfe Persique ?

CNRI – L’incident de dimanche dans le Détroit d’Hormuz, à l’entrée du Golfe persique, quand les vedettes du régime iranien ont menacé de faire sauter les navires américains, a alarmé le monde contre la menace que pose les mollahs à la paix et la sécurité.

"Nous arrivons et nous allons vous faire sauter dans quelques minutes." C’est le genre de menace que les gardiens de la révolution ont envoyé par radio à bord de leurs vedettes, selon un responsable du Pentagone.

Cela aurait pu facilement tourner en un conflit majeur dans la zone la plus sensible du monde. Mais pourquoi le régime provoqueraient-il de tels conflits ?

"Le régime iranien qui fait face au mécontentement populaire croissant et des manifestations en Iran est plus que jamais dans un grand besoin de démonstration de force. La belligérance agressive et la fomentation de crise pour dissimuler sa faiblesse et son isolement intérieure sont la stratégie du régime des mollahs depuis l’arrivée d’Ahmadinejad à sa présidence", a dit Mohammad Mohadessine, le Président de la Commission des Affaires étrangères du CNRI. 

"Cet incident montre que le régime en Iran est la menace la plus urgente pour la paix et la tranquillité dans la région. Tant que ce régime sera au pouvoir en Iran, la menace de guerre et de la catastrophe demeurera sur la région."

Mohadessine a rappelé que la politique derrière cet exercice du corps des gardiens de la révolution iraniens (le CGR) dans le Détroit d’Hormuz a été conçue par Ali Khamenei, le guide suprême du régime, lors d’un discours dans la ville de Yazd le 3 janvier.

Khamenei a dit, "ce qui pourrait réduire le danger de l’ennemi c’est votre démonstration de force, pas votre démonstration de faiblesse. Votre démonstration de faiblesse encouragerait l’ennemi. Ce qui pourrait probablement bloquer l’arrogance et le despotisme de l’ennemi serait qu’il sente que vous êtes forts. S’il estime que vous êtes faibles, il fera tout ce qu’il voudra sans la moindre restriction."

Pour Mohadessine, "les vastes manifestations et les protestations à travers l’Iran d’une part et la peur et la baisse du moral chez les commandants du CGR de l’autre, ont créé une crise majeure dans le régime clérical." Le régime essaye maintenant désespérément de cacher ses faiblesses.

L’incident dans le Détroit d’Hormuz dimanche dernier coïncide avec la répression montante dans le pays. Moins de dix jours après le début de l’année 2008, au moins 23 personnes ont été pendues, dont beaucoup en public selon les médias officiels en Iran. 

La démission de Yahya Rahim Safavi du commandement en chef du CGR, en septembre dernier a démontré la situation de grande faiblesse du régime. Le CGR agit comme le pilier de la dictature religieuse. Il domine, en plus de la structure militaire entière du pays, le principal corps de prise de décision politique, le Conseil suprême de sécurité nationale, les établissements économiques clés, l’appareil répressif dans le pays et l’exportation du terrorisme.

Si l’on considère l’ensemble, en ce qui concerne le régime, la menace face aux navires américains n’était qu’une vide démonstration de force pour remonter le moral de ses troupes et justifier la répression brutale dans le pays. C’est seulement une bataille pour la survie du régime et cela continuera tant qu’il sera au pouvoir.