samedi, juillet 27, 2024
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Le régime iranien refuse de renoncer à l’enrichissement

Le régime iranien refuse de renoncer à l'enrichissementAgence France Presse – L’Iran a affirmé mardi son intention d’étudier des propositions européennes pour mettre fin à la querelle concernant son programme nucléaire controversé, mais a réitéré son refus d’une suspension de l’enrichissement d’uranium.

"Nous devons attendre et voir quelles propositions seront faites. Ils devront nous les soumettre pour qu’on les étudie et voir quelle suite leur donner", a déclaré à la presse à Téhéran le porte-parole des Affaires étrangères Hamid Reza Assefi.

Les trois grands européens, la France, l’Allemagne et le Royaume-Uni, préparent des propositions visant à convaincre Téhéran de renoncer à l’enrichissement de l’uranium, qui peut conduire à la fabrication de la bombe atomique.

M. Assefi a réitéré qu’un gel de l’enrichissement n’était pas "à l’agenda. Non, nous n’acceterons aucune restriction".
 
"L’arrêt ou la suspension de l’enrichissement ne figure pas sur notre agenda. La République islamique va continuer ses activités. L’enrichissement est de notre droit", a souligné M. Assefi.

Selon les Affaires étrangères chinoises, les cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l’ONU (Russie, USA, France, Royaume-Uni et Chine) plus l’Allemagne se rencontreront jeudi à Vienne, pour discuter d’un marché à proposer à l’Iran.

L’Iran avait affirmé en avril avoir réussi à enrichir l’uranium à 3,5% puis à 4,8%. Le Conseil de sécurité de l’ONU lui a en vain demandé fin mars de suspendre toute activité dans ce domaine.

Mais le responsable iranien a précisé que son pays pourrait envisager de renoncer à l’enrichissement à échelle industrielle impliquant l’utilisation d’un grand nombre de centrifugeuses et se limiter au domaine de la recherche.

"Il y a différentes interprétations des activités expérimentales. Le nombre des centrifugeuses peut être négocié", a-t-il dit.

M. Assefi a par ailleurs salué la position de la Russie et de la Chine. "Je devrais remercier la Chine et la Russie pour leur position dans les négociations. Elles ont adopté publiquement une politique indépendante lors des réunions" avec les autres membres du Conseil de sécurité de l’ONU, a-t-il dit.

Pékin et Moscou continuent de s’opposer à des sanctions prônées par Washington contre Téhéran et se disent favorables à un règlement par la négociation.