Par Moussa Afshar
CNRI Les 3 et 4 mai, une conférence sur la stabilisation de lIrak se déroulera à Charm el -Cheikh. Jeudi 3 mai, la réunion intitulée Linitiative pour un traité international sur lIrak, doit accueillir le Secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-Moon, et 80 autres pays.
Linitiative se propose de répondre aux besoins de lIrak pour les dix prochaines années. Elle soccupera aussi en partie de la dette irakienne. LArabie saoudite à déjà donné son accord pour annuler 80% des 15 milliards de dollars qui lui sont dûs.
La dette totale de lIrak se monte selon les calculs à 140 milliards de dollars. Jusquà présent 52 pays, dont le Club de Paris qui annulera 80 à 100 milliards de dollars, se disent prêts à assister à la conférence.
Ce traité comprendra aussi un plan de cinq ans concentré sur des améliorations économiques, sociales et politiques qui est le résultat dune pleine année de négociation.
Selon le Washington Post, certains pays voisins sunnites acceptent de soutenir le gouvernement de la majorité chiite de lIrak malgré le fait quau bout de quatre ans il nait pas réussi à attirer le soutien de la minorité sunnite.
Ce sera le sujet principal des discussions à Charm el-Cheikh le 4 mai. A cette fin, Nouri Al-Maliki et son ministre des Affaires étrangères se sont rendus dans les pays voisins pour y chercher un soutien.
Le 4 mai, la conférence sur la sécurité de lIrak comprendra des pays comme lIrak, lEgypte, le Bahreïn, les membres permanents du Conseil de Sécurité, la Ligue arabe, lOrganisation de la conférence islamique, ainsi que le Canada, le Japon et lUnion européenne.
Vu que le régime iranien est le principal facteur de la terreur, du chaos et de la violence en Irak, sa présence ou son absence à la conférence a généré de nombreuses discussions.
Les mollahs ont dabord annoncé quils niraient pas. Abbas Aragchi, un haut responsable du ministère des affaires étrangères, qui les représentait à la Conférence de Bagdad a déclaré : Tant que les diplomates iraniens ne seront pas libérés, lIran nassistera dans aucune conférence sur lIrak en présence des Américains."
Bien que Zebari, le ministre irakien des affaires étrangères, ait requis la présence des Iraniens à la Conférence en Egypte, il a reçu une réponse négative. Ca a été la position de lIran jusquau 29 avril.
Après plusieurs jours de refus, dimanche ils ont annoncé soudain de leur présence. Serait-ce pour obtenir une concession quelle quelle soit ou le résultat dun désaccord au sein de la direction en Iran ?
Pour trouver la réponse il faut dabord comprendre le dilemme des mollahs iraniens : Ils sont perdants, quils assistent ou pas à cette conférence.
Nouri Al Maliki, le Premier irakien, qui entretient des relations plutôt étroites avec les dirigeants iraniens, a déclaré après sa visite au Koweït sur labsence de lIran : Si cest nécessaire, je me rendrai personnellement en Iran pour convaincre les autorités iraniennes à venir à la conférence. »
Il est clair que par son absence, lIran, tout en étant le facteur principal de la crise en Irak, risquera de sisoler davantage.
Cependant, la présence de lIran à la réunion sera tout aussi troublante, car on sadressera à eux comme les principaux acteurs.
Dautre part, la conférence se déroule au moment où le Congrès américain fait pression sur le Président Bush pour retirer les troupes américaines dIrak. Cela résultera à pousser encore davantage le gouvernement du Premier ministre irakien à faire des réformes et des progrès.
Dans les semaines à venir, le parlement irakien doit voter une loi pour rendre opérationnelle lindustrie pétrolière, lever les interdits touchant le parti Baath et réformer la constitution pour protéger les intérêts des sunnites.
Toute amélioration du processus politique irakien avec le soutien de pays arabes exercera plus que jamais une pression sur lIran et sapera sa politique dintervention en Irak.