samedi, juillet 27, 2024
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Réunion sur l’Iran à l’Assemblée nationale

Réunion sur l’Iran à l'Assemblée nationale
À l’invitation du Comité parlementaire pour un Iran démocratique (CPID), une réunion s’est tenue à l’hôtel de la Questure à l’Assemblée nationale, le mardi 14 mai, en soutien à la résistance du peuple iranien et pour la paix et la sécurité au Moyen-Orient.

Lors de cette réunion, les députés ont discuté du consensus entre élu(e)s issus des différents partis au parlement français, pour soutenir la déclaration du CPID en faveur du droit du peuple iranien à résister contre la tyrannie religieuse au pouvoir en Iran.

Mme Maryam Radjavi, présidente élue du Conseil national de la Résistance iranienne, était l’invitée d’honneur, lors de cette table ronde.

Philippe Gosselin, député des Républicains et vice-président du CPID a souligné d’emblée quant aux évènements nous assistons à une accélération du temps et des développements, tant à l’intérieur de l’Iran, et sur le plan international, au Proche et au Moyen-Orient. Ces évènements récents sont venus confirmer et même conforter les analyses que le CPID a développé à son colloque de fin janvier. C’est le propre des régimes totalitaires, d’avoir tendances à se durcir au fur et à mesure que la Résistance se développe » (…) « le régime est un régime de tension permanent ». Ces développements ont prouvé que ce régime ne trouve pas de sortie de ses crises. Selon M. Gosselin, plus de 150 députés ont souligné le droit légitime du peuple iranien à résister à la dictature religieuse dans cette déclaration.

Ils déclarent considérer « la « résistance contre l’oppression » comme un « droit naturel et imprescriptible » pour tout citoyen iranien conformément à l’article 2 de la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen (1789). »

Ils considèrent que l’incarnation de ce droit en Iran réside dans les activités des unités de résistance à travers le pays contre les Gardiens de la Révolution.

Lors de son discours, Mme Radjavi a élaboré la situation explosive de la société iranienne et les efforts du régime des mollahs pour échapper au soulèvement et au renversement et a déclaré :

« Le régime des mollahs, qui pensait pouvoir empêcher le soulèvement en réprimant et en créant des slogans déviants, a échoué. Cet échec a été prouvé par le boycott généralisé des élections dites à l’Assemblée des Mollahs.

Vendredi dernier, au deuxième tour des élections, malgré toutes les fraudes, le ministère de l’Intérieur du régime a admis que seulement 7 % de la population de Téhéran avait voté. Cette sanction confirme que la société iranienne est comme un baril de poudre.

Ainsi, en plus de réprimer les femmes, le régime utilise deux autres leviers pour échapper au soulèvement et au renversement :

– Guerre dans la région

– Intensification des activités contre la résistance organisée à l’intérieur et à l’extérieur de l’Iran. »

Mme Radjavi a ajouté :

« Aujourd’hui, le monde entier constate que la guerre au Moyen-Orient est dirigée par le régime des mollahs en Iran, qui est désormais encore plus proche de la bombe atomique.

Si nous voulons la paix et la stabilité dans cette région du monde, nous devons nous concentrer sur le fascisme religieux à Téhéran et, comme l’a déclaré la déclaration des parlementaires français, la première étape consiste à inscrire le CGRI sur la liste des terroristes. »

Elle a conclu : « Aujourd’hui, il ne fait aucun doute que le renversement du régime des mollahs est une condition fondamentale pour la paix et la sécurité dans le monde et dans la région, et que la résistance contre la tyrannie est le droit naturel du peuple. Il est temps que les gouvernements occidentaux aient le courage de reconnaître ce droit. »

Plusieurs députés et personnalités présents ont également pris la parole.

M. Hervé Saulignac, député socialiste, vice-président du CPID, a déclaré dans son discours : « le régime mène des campagnes de diabolisations contre la résistance iranienne et présente un dossier juridique à charge pour réclamer des mesures pour restreindre les activité de l’OMPI dans les pays occidentaux avec accent particulier sur l’Albanie, et des potentiels attaques terroristes contre les membres de l’OMPI et du CNRI ».

« Les témoignages de soutien des jeunes femmes et des jeunes hommes se multiplient ainsi que les messages dans lesquels ces soutients disent leurs disponibilités à Maryam Radjavi en garde de situation insurrectionnelle en Iran. Voilà pourquoi le régime vise aussi les habitants d’Achraf 3. (…) Désormais l’OMPI semble constituer une menace existencielle pour le régime fragilisé. »

M. André Chassaigne, président du groupe Gauche démocrate et républicaine à l’AN, vice-président du CPID, a déclaré :

« Lorsque je suis rentré au CPID, au début ce qui m’a remué, c’était ça, c’est l’encyclopédie des martyrs et surtout de savoir quelle était la la souffrance d’un peuple, la souffrance d’individus, de femmes, d’hommes, d’enfants. Aujourd’hui ces souffrances sont toujours présentes. (…) Dans une deuxième étape, ce qui m’a impressionné, c’est cette force de résistance. Quand j’ai découvert le plan en 10 points. C’est ce plan qui est important. Ce plan montre qu’il y a une alternative politique en Iran. L’alternative politique est dans ce mouvement, qui a toujours été présent. Qui non seulement a eu des martyrs, mais est présent au sein de l’Iran, dans le peuple iranien. Votre mouvement, Mme la présidente (Radjavi), est connue à l’international et capable de porter une parole crédible pour montrer que l’alternative politique, elle existe. Et tout ce qu’on peut agiter aujourd’hui sur les possibilités d’alternance, c’est de l’habillage. Tout ça c’est pour essayer de dévier ce qui doit être demain le choix du peuple
iranien. »

https://twitterr.com/Maryam_Rajavi_F/status/1790468091597512980

Plusieurs autres députés et sénateurs ont assisté à cette table ronde et ont enrichi le débat.

Des anciens députés ont également pris la parole.

Gilbert Mitterrand, directeur de la Fondation France Liberté, a déclaré qu’il y a 3000 résistants à Achraf qui ont fièrement passé de nombreuses épreuves et ont survécu à de nombreuses attaques.

Ingird Bétancourt a exprimé son amitié avec la Résistance et souligné le rôle particulier des femmes dans ce mouvement. Une résistance qui n’aurait pas survécu sans ce leadership des femmes.

Jean-Pierre Brard fondateur du CPID a dénoncé les tentatives de récupération du soulèvement des Iraniens par des héritiers de la dictature monarchiste : « On ne va pas remplacer les tortionnaires actuels par les tortionnaires de l’ancien régime. »

Jean-François Legaret, président de la Fondation d’Etudes pour le Moyen-Orient a souligné le fait que quand le régime sera renversé ce sera la victoire des femmes et insisté sur le slogan qui a cours actuellement en Iran : « Femme, Résistance, Liberté ».

Deux jeunes iraniennes ont également apporté leurs témoignages : Shabnam Maddzadeh, ancienne prisonnière politique, a informé l’auditoire de l’influence généralisée du message de résistance dans les prisons iraniennes en mentionnant ses observations.

Mahan Taraj, une juriste franco-iranienne a expliqué son parcours passionnant et engagement en faveur de la Résistance.