jeudi, mars 28, 2024
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Iran-Irak : Les ennemis dAhmadinejad ont besoin d’un bouclier

Le député britannique Brian BinleyPar Brian Binley*

The Washington Times – Le général américain Raymond T. Odierno prendra le commandement des affaires en Irak le mois prochain, alors que la force d’élite iranienne Qods des gardiens de la Révolution continue de former des milices chiites à tuer des Irakiens et des troupes de la coalition.

 

Alors que la violence instiguée par l’Iran se poursuit, il reste une force puissante en Irak avec une connaissance du terrain bien plus grande que l’armée américaine et des racines anti-intégristes qui ont agi jusqu’à présent comme le principal barrage empêchant la domination iranienne du paysage politique irakien de se compléter.

Les Moudjahidine du people d’Iran (l’OMPI), basés à la Cité d’Achraf dans la province irakienne de Diyala depuis plus de deux décennies, sont le principal mouvement d’opposition démocratique au régime des ayatollahs à Téhéran.

A la suite de la guerre dirigée par les Etats-Unis en Irak en 2003, le groupe a volontairement rendu les armes et ses membres se sont regroupés dans la Cité d’Achraf. De là, ils se sont ralliés des Irakiens de toutes les origines religieuses et ethniques pour adopter une position de fermeté contre la politique expansionniste de Téhéran en Irak.

Le groupe a joué un rôle dans la fourniture de renseignements à l’occident sur l’ingérence iranienne et les transferts d’armes alimentant l’insurrection.

En ce que les responsables américains ont reconnu à l’époque être une mesure incitative en faveur du gouvernement du président iranien d’alors Mohammad Khatami, Washington a mis l’OMPI sur la liste noire il y a dix ans. L’interdiction a été reproduite et appliquée par le Royaume-Uni et l’Union européenne, mais la Cour d’appel britannique et la Cour européenne de justice ont annulé les deux inscriptions, les décrivant comme « perverses » et « illégales ».

En Irak, l’OMPI a gagné un appui important, avec quelque 3 millions de chiites en juin annonçant leur soutien au groupe au motif qu’il agit à titre de contrepoids stratégique à l’agression iranienne et son parrainage des luttes confessionnelles. Même si l’OMPI est un mouvement chi’ite, le groupe est très populaire parmi les sunnites irakiens qui redoutent une seconde « occupation secrète » de leurs pays par Téhéran.

Des députés de premier plan, comme Saleh Mutlaq et Adnan al-Dulaimi qui dirige le plus grand bloc sunnite au Parlement, soutiennent ouvertement la présence du groupe en Irak, notant que les États-Unis ont décerné à l’ensemble du personnel de l’OMPI à Achraf le statut de «personnes protégées» en vertu de la IVe Convention de Genève, ce qui signifie qu’ils ne peuvent pas être extradés ou déplacés contre leur gré à l’intérieur de l’Irak.

Malgré ce soutien, le gouvernement de Maliki, largement soupçonnés d’être très infiltré par les alliés du régime de Téhéran, a dit vouloir expulser le groupe d’Irak. Cette déclaration est en violation du droit international et du principe de non-refoulement.

Malheureusement les agents de Téhéran dans le gouvernement irakien ont intensifié la pression sur les forces américaines pour mettre fin à leur protection d’Achraf et transférer son contrôle aux forces irakiennes. Étant donné les appels publics du gouvernement irakien à l’expulsion du groupe, ce scénario serait en violation des Conventions de Genève et du droit international humanitaire, car il mènerait sans aucun doute au massacre des femmes et des hommes courageux d’Achraf.

Tout acte d’hostilité envers les Moudjahidine d’Achraf peut convaincre de nombreux dirigeants sunnites que les États-Unis sont impuissants à empêcher la domination iranienne de l’Irak et qu’ils doivent recourir aux armes pour faire face à un plus grand retour de bâton contre leurs citoyens. Le général Odierno aurait beaucoup de mal à ramener ces chefs tribaux sunnites au sein du gouvernement.

Une vague de répression sur Achraf ferait également pencher puissamment la balance du pouvoir en Irak en faveur du régime, avec de nombreuses répercussions pour les troupes américaines et la stratégie américaine globale dans cette jeune démocratie.

L’administration Bush et tout concurrent sérieux pour combler la présidence devrait chercher à protéger la Cité d’Achraf contre l’agression iranienne ne serait-ce que pour assurer les intérêts de l’Amérique et de la Coalition en Irak et au Moyen-Orient.

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* Brian Binley est membre du Parlement britannique, du Parti conservateur