samedi, juillet 27, 2024
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Général McMaster : La ligne de conduite la plus dangereuse serait d’ignorer la menace que constitue le régime iranien

Général McMaster : La ligne de conduite la plus dangereuse serait d’ignorer la menace que constitue le régime iranien

Le lieutenant-général H.R. McMaster, conseiller à la sécurité nationale des États-Unis, a été interviewé par Alhurra (une chaîne de télévision satellitaire basée aux États-Unis en langue arabe traitant des questions d’actualité). Il a longuement parlé de l’Iran, de l’Irak, de la Syrie et du problème kurde.

Le Secrétaire d’Etat, Rex Tillerson, a exhorté les irakiens à se débarrasser des milices soutenues par l’Iran en Irak, mais le Premier ministre irakien a refusé de le faire. McMaster a déclaré qu’il est important que le Premier ministre irakien soit soutenu par les États-Unis, mais a souligné que l’Iran a réussi à corrompre et a infiltré de nombreuses institutions étatiques irakiennes, et a créé des milices qui ne sont pas sous le contrôle du gouvernement.

Il a souligné que les milices soutenues par l’Iran ne sont là que pour servir les intérêts de l’Iran, comme en témoignent les incidents tels que le référendum kurde où ils ont profité des dissidences au sein du gouvernement régional et de l’Union patriotique du Kurdistan depuis la mort de Jalal Talabani. L’Iran n’a considéré que ses propres intérêts « au détriment de la sécurité et de la stabilité à long terme en Irak ».

McMaster a déclaré que les meneurs de la violence sectaire doivent être éliminés et a réitéré que les États-Unis sont « très attachés à un Irak unifié et fort ».

Il a prévenu que si la violence continue, elle mettrait en péril les progrès réalisés ces derniers mois en ce qui concerne Daech.

Lorsqu’on lui a demandé s’il était possible d’endiguer l’influence iranienne, McMaster a déclaré que cela l’est très certainement. Il a déclaré qu’une relation entre l’Irak et l’Iran est importante en raison de leur proximité géographique, et qu’elle doit néanmoins être juste. En d’autres termes, l’Irak doit être fort et en ce moment, ce n’est pas ce que souhaite l’Iran, qui veut que ce gouvernement (là et ailleurs) soit faible et dépendant du pouvoir iranien.

Parlant des moyens envisageables pour faire face aux menaces, McMaster a déclaré : « Je pense que la ligne de conduite la plus dangereuse à suivre serait de ne pas affronter le Hezbollah, de ne pas combattre ces groupes mandataires iraniens qui soutiennent le régime Assad, en aidant ce régime à continuer d’assassiner son propre peuple. Ne pas combattre le soutien de l’Iran aux Houthis au Yémen d’une manière qui perpétuerait cette guerre civile là-bas. D’une manière qui, non seulement, créé encore plus de souffrances au Yémen, mais constitue également une menace dans la région, particulièrement pour l’Arabie Saoudite. Ainsi, partout où vous voyez des problèmes, où vous voyez des communautés se dresser les unes contre les autres dans un cycle destructeur de violence, vous verrez l’action des Gardiens de la révolution (pasdaran) du régime iranien. Et au Liban, ce beau pays en plein essor, sa sécurité a été mise en péril par le soutien continu du régime des mollahs au Hezbollah et la fourniture au Hezbollah d’arm
es et d’autres moyens qui menacent la sécurité régionale. »

À l’instar du président Trump, McMaster a parlé du sort de la population iranienne et a souligné qu’elle n’a pas été oubliée. Il a déclaré qu’il espérait que les sanctions contre les Gardiens de la révolution (pasdaran), combattraient sa belligérance, mais inciteraient aussi la population dans la société iranienne « à mener des affaires légales, et à ne pas faire des affaires pour enrichir une organisation dont les exportations principales sont le meurtre et la brutalité ».