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Des députés britanniques demandent une enquête sur le massacre du camp d’Achraf

Le comité parlementaire britannique pour la liberté en Iran ( BPCIF ) a publié le 12 septembre, le communiqué de presse suivant à la suite d’une importante conférence qui s’est tenue à la Chambre des Communes sur l’épouvantable massacre au camp d’Achraf.

Lors d’une conférence de parlementaires de divers partis organisée par le comité parlementaire britannique pour la liberté en Iran, des députés des deux chambres du Parlement ont condamné le massacre du 1er septembre au camp d’Achraf par les forces armées irakiennes sous le commandement du Premier ministre Nouri al -Maliki, à la demande du régime iranien. Lors de l’attaque, 52 habitants ont été abattus et 7 pris en otages, dont six femmes.

Les intervenants à la conférence de Westminster ont fermement condamné l’épouvantable massacre d’Achraf et déclaré que le gouvernement irakien doit être tenu pour responsable. Des députés et juristes renommés en matière de droits humains et diverses personnalités ont demandé la libération urgente des 7 otages détenus par l’Irak, demandant à l’ONU de mettre en place une équipe permanente de casques bleus au camp Liberty. La conférence a en outre demandé la fourniture d’équipements de protection, de façon urgente, au camp Liberty, comme des doubles toits pour les baraquements et le retour des murs en T et des abris en béton.

Parmi les orateurs figuraient le député David Amess, le député Alan Meale, la Représentante britannique du CNRI Dolat Nowrouzi, Lord Maginnis of Drumglass , Tahar Boumedra , l’ancien directeur de la section des droits de l’homme de la MANUI , Margaret Owen , procureur et avocat renommé des droits de l’homme , Malcolm Fowler, membre du Comité des droits de l’homme de la Law Society,  Lars Rise, ancien député norvégien qui a visité le camp d’Achraf.

La Baronne O’Loan, membre de la commision conjointe des droits de l’homme du Parlement britannique, le député Brian Binley, le député Matthew Offord et le député Steven McCabe, ont également envoyé des messages à la conférence.

Sir Alan Meale, député a déclaré : « La communauté internationale doit s’unir et poursuivre les auteurs de ces crimes et porter cette affaire devant la Cour pénale internationale à La Haye ».

Lord Maginnis a souligné : « Nous avons permis à la MANUI (Mission d’Assistance des Nations Unies en Irak) de minimiser la vérité sur ce qui s’est passé au cours des cinq précédents massacres et de façon inquiétante, les missions diplomatiques en Irak comptent sur la MANUI et ses rapports. Cela cache les crimes du Premier ministre Maliki ».

M. David Amess, député conservateur et Président du BPCIF a déclaré : « Nous voulons des actes. Nous devons insister sur la libération immédiate des sept otages, la mise en place des casques bleus de l’ONU et d’une équipe d’observateurs américains au camp Liberty 24h/24, 7 jours/7. L’Iran est sur le point de perdre ce qu’il appelle son 35ème Etat, la Syrie, et c’est pourquoi il veut se débarrasser de son opposition en Irak. Nous devons isoler ce régime et les sanctions doivent être prises pour assurer la liberté du peuple iranien ».

Dr. Tahar Boumedra, ancien fonctionnaire de l’ONU a déclaré : « La réalité du camp d’Achraf, c’est que personne ne pouvait pénétrer dans le camp d’Achraf sans l’autorisation expresse du gouvernement irakien, de l’armée et de la police. Cette attaque a été ordonnée par le gouvernement irakien, nous allons malheureusement assister… à une autre attaque au camp Liberty à moins que la communauté internationale n’agisse pour arrêter ces crimes atroces contre l’humanité ».

M. Brian Binley , député conservateur a déclaré dans un message à la conférence : « j’ai été en correspondance avec le Secrétaire général et je continuerai à le faire et nous exhortons l’ONU à mettre en place  une force permanente de casques bleus au camp Liberty ».

M. Lars Rise, ancien député norvégien a déclaré : « C’est un crime grave et clair contre l’humanité et le régime irakien est le principal suspect. Nous ne devrions pas permettre aux suspects d’un tel crime d’enquêter lui-même sur le crime ».

Mme Dolat Nowrouzi , la représentant britannique du Conseil national de la Résistance iranienne a déclaré : « Sur la base du principe de non-refoulement, le gouvernement irakien ne peut pas déporter les 7 otages en Iran. Tous les résidents sont des personnes protégées par la Quatrième Convention de Genève. L’ONU doit placer ses casques bleus au camp Liberty. Le Foreign Office, les Etats-Unis et l’ONU devraient faire pression sur le gouvernement irakien pour assurer la sécurité et la sûreté du camp Liberty. Cela inclut le retour des 17500 murs en T au camp Liberty qui ont été retirés par le gouvernement irakien et d’autres mesures de sécurité ».

La Baronne O’Loan, a déclaré : « J’appelle le Premier ministre al -Maliki à faire tout ce qu’il peut pour obtenir immédiatement la libération des otages. J’appelle notre gouvernement, le gouvernement américain et les Nations Unies à procéder à une véritable enquête sur ce massacre ».

Malcolm Fowler de la Law Society a déclaré : « Je suis ici au nom de 160 000 membres de la Law Society pour condamner fermement l’exécution massive des 52 résidents du camp d’Achraf et nous demandons au ministère des Affaires étrangères de prendre des mesures énergiques pour protéger ces civils ».

Margaret Owen a déclaré : « Les auteurs, les Irakiens et les Iraniens, doivent être tenus pour responsables. Les 7 otages doivent être libérés immédiatement ».

Le Comité parlementaire britannique pour la liberté en Iran, le 12 septembre 2013

Pour en savoir plus: http://newsblaze.com/story/20130915105011zzzz.nb/topstory.html # sthash.b8bknAaO.dpuf