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Iran : Appel à sauver les prisonniers de la section 1 de Gohardacht

 Les prisonniers ont entamé le 10 juin une grève de la faim collective

CNRI – Jeudi 10 juin, les prisonniers de la section 1 de Gohardacht dans la ville de Karadj (banlieue de Téhéran), ont entamé une grève de la faim pour protester contre les raids répétés des gardiens contre leurs cellules, les tortures croissantes, la coupure de tous les contacts avec le monde extérieur et l’arrêt des visites le 5 juin. Des prisonniers ont été grièvement blessés durant ces raids.  Pour empêcher la diffusion de cette nouvelle, les autorités ont refusé d’envoyer les blessés à l’infirmerie et ont coupé toutes les communications et les visites.

Les gardiens ont lancé des assauts répétés contre les prisonniers pour les passer  à tabac à la suite de la diffusion de deux vidéos sur les conditions abominables dans la section dite du « chenil », et trouver les auteurs de ce document bouleversant. Des prisonniers ont été mis à l’isolement et violement torturés.

Dans deux films, deux jeunes prisonniers révèlent que les tortionnaires jettent dans les cellules d’isolement du « chenil », les prisonniers, jeunes pour la plupart, à la moindre protestation contre les pressions et les conditions épouvantables d’incarcération. Briser bras et jambes, violer ou tabasser à coups de bâtons après des heures de tortures et des membres fracturés, le refus de soins aux malades et aux blessés graves jusqu’à la limite de l’infection et les pousser à l’article de la mort, asperger les cellules de gaz lacrymogène et au poivre, arroser les visages des détenus de la mousse des extincteurs, assassiner des prisonniers en le faisant passer pour un suicide ou une overdose, sont une mince illustration des tortures systématiques et des conditions dramatiques en cours.

Priver d’hygiène et de soins, dénuder les prisonnier et leur prendre leurs vêtements et leur couverture pour dormir alors que le sol est en ciment et détrempé d’eau sale, les nourrir juste assez pour qu’ils survivent, les tabasser à coups de matraques, les humilier et les insulter continuellement  tous les jours, font aussi partie du lot de tortures systématiques que subissent les détenus dans le « chenil ».

La Résistance iranienne met en garde contre les dangers qui menacent la vie de ces prisonniers. Elle appelle l’ensemble des instances et des organisations des droits de l’homme, notamment le Haut commissariat aux droits de l’homme de l’ONU et les rapporteurs spéciaux sur les arrestations arbitraires et la torture, à condamner ces exactions. La Résistance les appelle aussi à prendre des mesures urgentes pour sauver les détenus, comme nommer un rapporteur de l’ONU sur la situation des droits humains et l’envoi d’une mission d’enquête pour faire fermer ces salles de tortures et identifier et faire juger les auteurs de ces crimes et leurs commanditaires.

Secrétariat du Conseil national de la Résistance iranienne
Le 11 juin 2010