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Le dossier juridique en France a prouvé sa vacuité

 Radio IDFM, 7 janvier – Merci monsieur Alavi de nous rejoindre pour quelques minutes sur IDFM pour parler de la manifestation qui s’est déroulée suite aux procès que vous avez gagnés aussi bien à Luxembourg qu’à la Cour de Londres. Vous étiez hier à l'Assemblée nationale pour demander au gouvernement français de retirer enfin votre mouvement de la liste du terrorisme et d'appliquer les décisions de justice concernant votre mouvement.

Afchine Alavi : Le tribunal européen de Luxembourg a retiré le nom de l'organisation des Moudjahidine du peuple d'Iran de la liste européenne des organisations terroristes et donc le gouvernement français et l’Union européenne doivent prendre acte et reconnaître cette réalité. Or, les déclarations faites au Quai d'Orsay sont en violation de ces décisions et de l'État de droit. Cette manifestation réclamait donc l'application immédiate de cette décision de justice.

Radio IDFM : Quel était l'argument qui a fait que deux tribunaux européens, un luxembourgeois, l'autre londonien, décrètent ces décisions de cette façon ? En effet c'est une première, parce que c'est la première fois qu'un tribunal rend une décision de justice d'une manière aussi rapide, en 24 heures. C'est une première dans les annales. Qu'est-ce qui a fait cette rapidité, quels arguments ont avancé vos avocats ?

AA : Avant toute chose, la raison principale sur laquelle les tribunaux ont insisté, c'est que l'organisation des Moudjahidine du peuple d'Iran n'est pas une organisation terroriste. Ceci a été notifié par l'arrêt du 4 décembre dernier. D'autre part l'Union européenne et le gouvernement français ont violé le droit à la défense et notamment n'ont pas notifié à l'organisation des Moudjahidines leur décision et de cette manière ils ont violé la procédure. Mais surtout, le tribunal a rejeté l'argument de l'État français qui voulait instrumentaliser le dossier de justice contre des membres de la résistance iranienne en France depuis 2001 – qui avait abouti à la rafle de 2003 – pour maintenir l’OMPI sur la liste. Or, le tribunal dit très clairement que les arguments et les documents sont ni crédibles, ni sérieux et a rejeté notamment ce dossier. Je suis moi-même parmi les personnes qui ont été arrêtées en 2003. Tout le monde sait aujourd'hui que ce dossier est totalement vide. Il y a un chômage technique en ce qui concerne ce dossier depuis six ans. Or, ces jours-ci on voit qu’on convoque et qu’on fait semblant de travailler, pour donner des éléments au gouvernement français afin de prétendre auprès de l'Union européenne qu’il y a là un dossier actif. Alors que tout le monde sait que ce dossier a prouvé sa vacuité du moindre élément de terrorisme. Les avocats du dossier juridique en France ont lancé un appel hier à la présidence tchèque de l'Union européenne pour dire combien l'attitude et la procédure adoptée par le gouvernement français sont illégales et injuste.

Radio IDFM : on vous remercie beaucoup pour votre intervention. Nous vous avons accordé la primauté dans ce journal parce que l'actualité est chaude. Je rappelle que vous êtes membres de la commission des Affaires étrangères du Conseil national de la Résistance iranienne. On en profite aussi pour vous présenter nos vœux, par ce que vous avez eu la courtoisie d’inviter la radio IDFM aux vœux que vous avez organisé avec les élus du Val-d'Oise.