CNRI – Dans une réunion organisée par un vice-président du parlement européen, Alejo Vidal Quadras, lors de sa venue à Bruxelles le 19 décembre 2007, Mme Maryam Radjavi, présidente élue du Conseil national de la Résistance iranienne a déclaré que "le soutien populaire de la Résistance couplée à son unité et sa capacité organisationnelle l’habilite à provoquer un changement en Iran."
Durant la réunion à laquelle assistaient de nombreux eurodéputés de groupes politiques divers, elle a remercié M. Vidal Quadras et plus de 700 parlementaires d’Europe pour leur déclaration commune dénonçant les violations croissantes des droits de l’homme en Iran. Voici le texte intégral de son intervention :
Hier, l’Assemblée Générale des Nations unies a adopté une résolution condamnant les violations systématiques des droits de l’homme et des libertés fondamentales, les exécutions publiques, "la lapidation", l’exécution des personnes âgées de moins de dix-huit ans , la torture et les châtiments inhumains, la répression violente et le châtiment des femmes exerçant leur droit d’assemblée pacifique et les discriminations contre les minorités religieuses et ethniques.
Le régime des mollahs exporte aussi le terrorisme et l’intégrisme vers d’autres pays.
Je pense que nous nous accordons tous à dire que la question de l’Iran est la crise la plus sérieuse qu’affronte le monde et que la véritable question est comment résoudre ce problème.
Nous croyons que la réponse se trouve dans la troisième voie : Non à la complaisance, non à une intervention militaire étrangère, mais oui à un changement démocratique par le peuple iranien et sa Résistance. Cela cependant, conduit à une autre question : la Résistance iranienne bénéficie-t-elle de suffisamment de soutien populaire pour provoquer un tel changement ?
Je voudrais aborder cette question brièvement et je serais heureuse de connaître votre avis. Bien sûr, on ne peut évaluer l’opinion publique sous une dictature religieuse comme dans une société libre dans laquelle les gens peuvent répondre librement aux sondages ou participer à une enquête d’opinion.
Ni le l’OMPI ni le CNRI ne revendiquent le soutien de 70 ou 80 % des Iraniens. Ce serait naïf. Il est impossible de faire une évaluation statistique des tendances politiques diverses de la société iranienne sous la répression absolue. Cependant, il existe d’autres indicateurs dans ce genre de situation.
Je voudrais brièvement en évoquer cinq.
Tout d’abord, le réseau de la Résistance en Iran : Il joue un rôle essentiel dans l’organisation des protestations des étudiants, des enseignants et des ouvriers. Les manifestations de ces trois derniers mois démontrent clairement l’efficacité du réseau.
Ce réseau aide à financer le mouvement. Il fournit aussi les révélations sur les activités nucléaires secrètes des mollahs et les documents prouvant les violations des droits de l’homme. L’accès à l’information sur le réseau terroriste du régime est un autre signe de la base populaire de cette Résistance.
Le deuxième indicateur est la demande constante du régime des mollahs à ses partenaires occidentaux de limiter nos activités. Après sa visite en Iran, le président de la Commission des Affaires étrangères du Parlement britannique a dit le 28 novembre : "nous avons été frappés par le nombre de fois que les Iraniens ont voulu soulever la question de l’OMPI à un niveau obsessionnel."
Selon les médias officiels en Iran, l’OMPI a été le principal sujet de discussion quand la délégation du Parlement européen a visité l’Iran la semaine dernière. Plutôt que de rencontrer des victimes du régime, la délégation a rencontré diverses associations affiliées au Ministère des renseignements de l’Iran. Bien sûr, ces associations sont supposées être des organisations non gouvernementales. L’objectif des mollahs était de transmettre le message par l’intermédiaire de la délégation du PE que le manque de concessions par l’occident a causé des violations des droits de l’homme encore plus grandes en Iran. Tristement, la délégation du PE a transmis exactement le même message. Cela blanchit les crimes des mollahs.
Si l’OMPI nétait pas populaire en Iran, alors pourquoi le régime y prête-t-il autant d’attention ?
Le troisième indicateur c’est le soutien dont le mouvement jouit parmi les Iraniens à l’étranger. Des dizaines de milliers de personnes participent aux divers rassemblements en soutien à la Résistance aux Etats-Unis ou dans les capitales européennes. En juin dernier, M. Vidal Quadras a participé à un de ces rassemblements à Paris. Je peux ajouter que ces Iraniens représentent essentiellement la classe moyenne de l’Iran.
Le quatrième indicateur est l’historique du mouvement. Avant le début des exécutions massives et du régime de terreur, la publication officielle de l’OMPI se distribuait à 600.000 exemplaires. Depuis 1981, les mollahs ont exécuté 120.000 opposants politiques. Mais, ils n’ont pas réussi à détruire la Résistance. Malgré les conditions difficiles dans la Cité d’Achraf, beaucoup de jeunes y rejoignent l’OMPI.
Le cinquième indicateur est l’identité culturelle de la Résistance. L’OMPI, comme la force centrale de la Résistance, prône un islam démocratique et tolérant. C’est donc l’antidote politique et culturel au régime du mollah. C’est pour la même raison que l’OMPI est très populaire parmi les Irakiens. En juin 2006, 5,2 millions d’Irakiens ont signé une déclaration en soutien à l’OMPI. Récemment, dans une autre démonstration de soutien, 300.000 chi’ites en Irak du sud ont signé une déclaration semblable.
Le soutien populaire de la Résistance couplée avec son unité et la capacité organisationnelle l’habilite à provoquer un changement démocratique en Iran.